Chapitre 23 - Jour 1

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Tu me demandes de survivre ?

" L'homme est un animal aux instincts de survie primitifs : son ingéniosité s'est donc développée d'abord, et son âme ensuite. "

- Charlie Chaplin

*** Point de vue de Liam ***

Il restait figé, regardant fixement la télévision. Les caméramans montrèrent un corps monté dans une ambulance. Les voitures arrêtaient sur le bord de la route pour observer ce qu'il se passait. Ils faisaient un gros plan sur la personne qui allait être amené aux urgences, des cheveux blond, pas très grand, les yeux à peine entrouvert qui laissaient apparaître ses pupilles bleu océan, avec un air irlandais. Un bruit retentissait soudainement dans la pièce, la poignée de la porte se retrouvait dans le poing d'Harry. Il abaissait la tête vers celle-ci, il avait un air désolé et triste. C'était étrange de le voir comme ça, jamais personne n'aurais pu l'imaginer aussi faible, aussi bas. Je passais nerveusement une main dans mes cheveux, faisant des aller-retour - des yeux - entre lui et la télévision. Je saisissais la télécommande et j'éteignais cette boite à image une bonne fois pour toute.

" Tu penses que ..." Je tentais lamentablement devenant de plus en plus anxieux. Il ne répondait toujours pas, il fixait continuellement la poignée dans sa main. Il me mit à secouer son avant-bras, doucement de haut en bas avant de prendre appui sur son pied arrière et d'envoyer valdinguer l'objet à l'autre bout de la pièce. Le rouge commençait à monter petit à petit sur son visage et ses yeux devenaient sombres.

" Je reviens. " Lâchait-il durement d'une voix rauque et lente. Il claquait la porte derrière lui, m'enfermant dans la pièce. J'étais à présent seul, de nouveau, lui m'ayant laissé derrière lui dans cette chambre d'hôtel sans me dire où il allait, sans que je n'eus le temps de lui demander quoique se soit d'autre. Il n'avait aucun compte à me rendre après tout. Seulement, je détestais être tenu à l'écart, surtout quand il s'agissait d'un de mes coéquipiers. Et si cet homme était avec Louis au moment où ça s'était passé ?

Je me laissais retomber sur le bord du lit, enfouissant ma tête dans mes mains essayant désespérément de trouver une solution. Au moins pour sortir de cette foutu pièce. Je pouvais au moins essayer d'avoir des informations utiles, au lieu de rester ici, à tourner en rond. Je regardais autour de moi avant de me relever et de me diriger vers la porte. Je m'agenouillais pour être au niveau de la serrure et je regardais par l'embrasure de la porte. Le couloir était vide, aucune dames de service en vue. Absolument personne. Je décidais de fouiller dans tous les tiroirs pour trouver un objet qui me permettrait d'ouvrir cette porte. Je trouvais enfin un tournevis et un couteau posé sur le plateau repas. Je retournais rapidement vers la porte et faisais mon possible pour l'ouvrir.


*** Point de vue d'Harry ***

Était-ce normal de ressentir un vide en soit qui, doucement, commençait à être remplacé par de la haine, de la colère, je ne me sentais plus mal, bien au contraire. Je pouvais enfin placer des mots sur ce que je ressentais. Je savais exactement ce que j'allais faire. Je traversais les couloirs de l'hôtel à toute vitesse pour rejoindre notre chambre. Je rassemblais toutes nos affaires et marchais rapidement jusqu'à l'ascenseur. Je pressais le bouton et reculais d'un pas. Une personne se plaça à ma hauteur, tourna la tête vers moi avant de se mettre à fixer les portes de l'ascenseur. Nous entrâmes et nous retournions en même temps. Je me pinçais les lèvres, étant persuadé que cette personne finirait par parler, car elle savait qui j'étais.

" Avez-vous vu les informations ? L'accident ? Ceux qui se sont échappés ? "

Je lâchais un rire sourd en secouant la tête puis je reprenais mon sérieux.

"Photograph" (L.S) [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant