Tu sais, t'aurais du rester, t'aurais pas du partir, t'aurais du continuer la route avec nous. On peut pas se recroiser là, cinq ans plus tard et combler le vide, non, non ! T'aurais du nous accompagner, on aurait du les affronter ensemble, les désillusions de l'adolescence.
Tu sais, tu peux pas vouloir rattraper le temps perdu maintenant, c'est bête cette expression "rattraper le temps perdu", on s'lance dans une course infinie contre le temps mais au final, tout ce qu'on gagne, c'est d'en perdre encore plus.
Les amis d'hier sont les souvenirs d'aujourd'hui.
Et tu sais, tu peux plus nous regarder au prisme du passé, on n'a plus douze ans, on n'a plus ces regards brillants d'insouciance, on n'a plus cette candeur de jeunes collégiens qui se prennent pour des grands sans y parvenir vraiment.
Et tu peux pas, tu peux pas attendre de moi la même tendresse, tu peux pas revenir vers moi, après cinq ans d'absence, et m'envelopper de la chaleur d'autrefois. Tu ne peux pas réveiller d'un souvenir l'enfant que j'étais.
Les rires d'autrefois sont les pleurs de notre temps.
On aurait du les construire ensemble nos aventures et pas se les raconter comme ça, un soir d'été, au milieu de la rue. Et tu peux pas, d'un croisement de regard, me transporter dans un monde qui n'existe plus et ramener à la vie les ombres de ceux qui sont partis.
Et ce soir, on s'quittera pour ne plus se retrouver, tu continueras ta vie tranquillement mais t'auras ramené dans la mienne la douleur de la nostalgie.
Les fantômes du passé hantent le présent.
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Méditations
RandomFRACAS, ÉCLATS, BAZAR. Méditer dans le silence assourdissant de mes tribulations furieuses. N I N Même principe que "Ruminations" (liste de lecture "2016-2018" sur mon profil)