2017

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Ce temps me manque où tu déclamais des poèmes. Pas toi spécifiquement juste la clarté de tes mots et la pureté brute de tes émotions les enrobant comme du sirop.

Peut-être que c'est la fin de l'enfance qui me manque aussi, la chaleur fugace du soleil d'été sur nos peaux juvéniles et nos yeux brillants d'une insouciance aujourd'hui entamée.

C'est peut-être ma fébrilité aussi, l'émoi d'aimer des phrases pour les représentations que je m'en faisais, l'impression d'avoir trouvé quelqu'un d'aussi perdu que moi et d'redonner du sens à la vie par la même occasion.

Peut-être que ça me manque juste parce que j'ai grandi, que c'est l'un de ces moments tangibles, un peu hors du temps, un peu au-dessus de l'existence où tu fais le point sur tes expériences et tu t'repasses le film de tout ce que t'as vécu jusqu'ici.

Ça peut également être l'air marin ou le balancement des arbres, les rires écorchés, les sourires timides ou l'ombre des aventures passées, je ne sais pas.

Je n'ai pas besoin d'identifier l'origine du manque, c'est juste un creux dans la poitrine qui résonne de souvenirs perdus.

MéditationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant