Méditations

Amour moderne

Dis, accepterais-tu de me laisser t'aimer ?

Je n'ai pas l'ardeur d'un cœur éperdument amoureux, je n'ai pas la douceur d'une âme envoûtée.
J'ai juste la maladresse d'un être bancal mais je saurais t'aimer avec une belle sincérité qu'on renie en ces temps troublés.

Dans l'hypocrisie des relations humaines, laisse-moi te prouver la pureté de mes sentiments. Ne m'enlise pas dans des tentatives vaines, dis, accepterais-tu de me laisser t'aimer ?

Prends le temps de réfléchir, pèse le pour et pèse le contre. Je ne suis pas vraiment pour les décisions hâtives ; les dérives de la précipitation m'effraient.

Aie simplement conscience que je t'aime. Je t'aime un peu plus que les autres et si fortement que ça m'effraie ; que ça me blesse avec adresse.

Tu dis que tu n'es pas quelqu'un qu'on aime, que t'es pas fait pour ça, que ton nez il est trop gros, que tes joues tombent et que t'as des rides qui strient déjà ton front. Tu trouves que t'es trop gros et trop frêle à la fois, tu te dis disproportionné, voûté, moche et moi...

Moi, plus tu pointes tes défauts, plus j'ai envie de t'apprendre à t'aimer parce que je t'aime comme t'es, tu vois ?

J't'aime dans ton entièreté avec tes défauts, avec tes blessures, avec tes fausses perceptions et tes mauvais jugements. Juste toi, toi et toi.

Je ne pourrais pas te l'expliquer, c'est comme ça. Ça tombe d'un coup tel un orage imprévu et ça te fait l'effet d'une douche froide ; tu regardes les choses différemment.

Alors, dis, tu vas y songer ?
A nous offrir une possibilité ?

Parce que, tu sais, j'te couve du regard depuis tout ce temps, j'ai appris ton langage, j'ai juste besoin d'une dernière phrase que je ne peux deviner. Une réponse à une simple question qui s'révèle compliquée :

Dis, accepterais-tu de me laisser t'aimer ?

18.11.18 : édit 12.2.19 23h40

Et une « bonne saint Valentin » au passage, vu que c la saison