chapitre 16, Teniass.

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Pdv Feitan

J'ai jamais vu une machine aussi lente de ma vie, ça fait bien cinq minutes que je patiente devant pendant qu'elle me fait mon café et mon chocolat chaud. Dara veut un chocolat. Cette fille n'arrête pas de m'étonner, j'ai du mal à la suivre. Elle parait si pur, si innocente et si jeune, et pourtant, elle en est a sa troisième overdose a 20 ans. Elle cache bien ce qu'elle ressent vraiment, mais elle lâche de plus en plus, ce qui montre qu'elle ne tient pas. Elle est perturbée par l'arrivée de son frère, c'est normal, elle retourne dans une boucle infernale. Elle essaie de faire bonne figure et voilà ce que ça donne, clouée sur un lit d'hôpital. Je m'en veux de ne pas avoir vu ça avant, j'ai remarqué qu'elle était bizzare, mais mon caractère et moi on a préféré ne pas creuser plus loin. Elle me fait presque de la peine dans son lit d'hôpital, et ce qui est sûr c'est que je ne risque pas d'oublier l'image de son corps inerte. J'essaie encore de comprendre pourquoi j'ai réagis comme ça, j'étais, paniqué? J'ai vraiment eu peur qu'elle meurt, il y'a longtemps qu'aucune émotion ne s'était manifestée en moi, mais le chemin vers l'hôpital a été une montée d'adrénaline. C'était la première fois de toute ma vie je crois que autant de chose se sont déroulées dans mon esprit aussi vite.
Enfin, les boissons sont enfin prêtes, je remonte jusqu'à la chambre de Dara, il y'a un monde fou ce soir, les médecins et infirmiers courent dans tous les sens, ratant de prêt de renverser mes gobelets, tch. À son étage il y'a moins de monde, c'est l'étage où on loge ceux qui ne rentrent pas directement chez eux, il y'a beaucoup de bruit et de passage aussi mais beaucoup moins qu'en bas. J'ouvre la porte de sa chambre mais je tombe sur quelque chose que j'aurais préféré ne jamais voir. Il y'a un homme dans la chambre de Dara, un homme grand, qui la frappe. Elle est au sol et un homme la roue de coup pendant qu'elle hurle, un vrai hurlement qu'il tente de cacher mais qui me transperce, elle pleure, j'en suis sûr, ce sont des sanglots qui sortent de sa bouche. À ce moment précis, encore une fois, je suis submergé, mais cette fois je sais très bien par quoi. De la colère. Je ne sais pas qui est ce mec, mais je vais me faire un plaisir à m'occuper de lui comme il se doit. Je lâche mes deux gobelets et fonce sur lui, je l'éclate contre la vitre derrière nous et j'entends son nez se briser. Je ne vais pas le tuer maintenant, je vais lui faire comprendre qu'on ne frappe pas les femmes. Encore moins cette femme. Je sors un couteau et lui plante directement dans le ventre puis je l'envoie valser à l'autre bout de la pièce, il s'écrase contre un mur puis retombe au sol, il tente de se relever mais je me retrouve devant lui tellement vite qu'il ne voit pas le coup de pied que je lui envoie dans la gueule. Il s'étale au sol, tentant de se relever, mais je ne vais pas le laisser faire, je l'attrape par le col et le plaque contre le mur en lui enfonçant ma lame en profondeur mais cette fois dans sa cuisse.

-J'espère que tu es prêts, car là prochaine étape c'est tes couilles.
Je vois son visage devenir blanc et sans comprendre il se retrouve plaqué sur la table où repose normalement des médicaments. Je maintien ses bras derrière son dos et je me fais un malin plaisir à enfoncer ma lame sur l'arrière de son dos, de haut en bas. Je place le couteau sous sa gorge violemment.

-Non!!
Mon attention se concentre sur Dara, je l'avais carrément oublié tellement l'envie de lui faire du mal a prit le dessus. Elle est en larmes, jamais je n'aurais cru que de la voir comme ça me ferait quelque chose. Elle qui est si souriante, la voir aussi démunie me laisse un goût amer. Et c'est à cause de ce fils de pute. Je ressers ma lame autours de son cou, toujours les yeux fixés dans ceux de Dara.

-Feitan.. ne le tue pas..
Ses yeux sont remplis de chagrin et de désespoir, de haine et de fatigue. Elle est entrain de me supplier de l'écouter. Ce connard ose rigoler et ma lame vient découper la chair de ses joues sans même que je me contrôle. Au même moment la porte de la chambre s'ouvre et c'est l'infirmière qui nous a parlé hier. Celle de Dara. Elle se stoppe net, sous le choque de la scène, ses yeux se posent sur les dégâts, sur moi qui maintien le fils de pute, puis s'accrochent sur Dara , la bouche grand ouverte et l'expression perplexe.

Pourquoi toi ? Feitan x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant