Épilogue

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« -Voilà ma chérie, comment j'ai rencontré ton grand-père et comment j'ai su que c'était le bon.

-Mamie, me dit ma petite fille, comment papy a-t-il fait sa demande en mariage ? »

Je tournais le regard vers mon mari.

« -Oh... Je pense que je ne l'oublierais jamais !

-Et moi donc... », me reprit-il

« -Si ma mémoire ne me fait pas défaut, c'était quelques années après le mariage de ta grande-tante. Alors voilà, je rentrais du travail, exténuée. Je sortais d'une réunion casse-tête sans aucun résultat. Mon assistant de l'époque, Édouard, était en arrêt maladie et je n'avais pas trouvé une remplaçante aussi performante que lui. J'avais donc loupé mon déjeuner et étais arrivée à deux réunion en retard. Ce qui n'est pas correcte quand tu es patronne. J'étais donc sur les rotules en rentrant chez nous, et n'avais qu'une seule envie, voir ton grand-père et me lamenter auprès de lui. Seulement, il ne m'écoutait pas. Il était arrivé sans vraiment me saluer et ne suivait rien de ce que je disais. Or, étant jeune, et même maintenant, je détestais quand on n'était pas attentif à ce que je disais. Je me suis donc énervée pour le faire réagir. Mais il fit la dernière chose à laquelle je m'attendais. Il posa son genou à terre et me dit : " Solange, ça maintenant quatre ans que l'on vie ensemble et j'ai envie de vivre le reste de ma vie avec toi. Je t'aime comme tu es et même si des fois tu es plus têtu qu'une mule, je t'aime plus que tout. Solange veux-tu m'épouser ? " Je te laisse imaginer mon état de choc. Lui, l'homme que j'aimais le plus au monde, me proposait de vivre avec lui pour le restant de mes jours.

-As-tu pleuré mamie ? », me coupa ma petite fille.

« -Bien sûr mon ange. J'étais si heureuse... Tu connaîtras également ça plus tard. J'acceptais après un moment de surprise et il me passa la bague au doigt. »

Ma petite-fille dévisagea l'anneau à mon annulaire gauche.

Le beau diamant poire faisait tout son effet auprès d'elle. Il faut dire que même quarante ans plus tard, je le trouvais toujours aussi joli.

Je regardais mon époux qui avait suivi avec intérêt mon histoire, et le regardais tendrement.

« -Et ton mariage mamie, comment s'est-il passé ? »

Je souris à ma petite fille et me remémorais l'événement.

J'avançais, lentement. Mes talons ne faisaient aucun bruit contre le tapis qui se trouvait sur l'herbe. Je regardais le sol et mes cheveux tombaient le long de mes joues. Ma robe blanche cintrée m'obligeait à faire des petits pas.

Je tenais le bras de Giovanni qui avait déjà les yeux luisant. La musique douce me berça et me donna le courage de lever les yeux.

Je vis Tobias, mon fiancé dos au prêtre et dos aux jardins que nous avions loué pour la cérémonie.

Je regardais à gauche et voyais Még, ma copine avec Donna et son mari et puis Vincenzo avec son fiancé. Édouard se tenait également à leur côté.

Le pauvre homme vieillissait et souffrait d'un cancer du cerveau. J'avais donc voulu l'inviter pour le divertir et pour passer l'un des derniers moments de sa vie avec moi.

À ma droite, se tenait ma famille. Ma mère était à côté de mon frère et de sa copine, tandis que ma sœur tenait le nouveau née dans ses bras.

Et puis, derrière ma famille, se trouvait celle de Tobias. Ou du moins son frère, avec sa femme et des deux enfants.

Tobias avait réussi à le recontacter et les deux s'étaient retrouvés dans un bar pour faire connaissance. Cela n'avait pas été si simple, il avait fallut plus de deux ans pour que mon copain trouve la force de le faire. Mais il l'avait fait, et j'étais très fière de lui.

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