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   Le jour se leva et je dus me préparer pour mon travail.

Grâce à la météo clémente, j'optais pour un pantalon droit bleu marine avec un haut en petite laine et une veste plus légère que les précédentes. Je mis également des baskets basses blanches pour changer un peu des talons.

Pendant le trajet, j'appelais ma mère pour m'excuser. Celle-ci en fut reconnaissante et me proposa de venir la rejoindre à Aix le temps d'une week-end.

Après un court moment d'hésitation, j'acceptais, heureuse de pouvoir changer d'air. Cela ne pouvait qu'être bénéfique. Revenir dans le cercle familial serait une sorte de retour aux sources.

Je lui précisais également que je viendrais accompagnée et raccrochais avant qu'elle n'eut le temps de poser trop de question.

La journée se déroula sans grandes surprises. Et cela me fit du bien de retrouver du calme. Les surprises du destin m'ont, je pense, suffisamment fatigués. Et retrouver le quotidien d'une vie sans tumulte était agréable.

Je terminais un peu plus tard pour m'avancer un peu et partir l'esprit serein chez ma mère. Je précisais à Édouard que je ne serais pas sur la capitale pendant le week-end mais que je restais toujours joignable.

La fin de la semaine arriva vite et nous pûmes prendre le train de dix-sept heures.

Le trajet fut assez rapide car nous avions tous les deux du travail à faire. Je devais gérer la mise en page du magasine de l'année suivante et Tobias avait un cour à réécrire. Nous arrivâmes trois heures trente plus tard.

Ma mère nous attendait à la sortie de la gare et me prit dans ses bras quand je fus en face d'elle. Je lui présentai Tobias, qu'elle détailla d'un regard bien veillant. Elle me jeta un coup d'œil complice et lui souhaita la bienvenue.

Nous chargeâmes nos valises dans le coffre et elle nous conduit jusqu'à la maison familial.

La trajet fut ponctué de quelques questions pour Tobias mais je sentais bien que ma mère mourrait d'envie d'en savoir plus. Néanmoins, j'appréciais l'effort qu'elle faisait de se retenir.

Nous quittâmes l'autoroute pour nous diriger vers un chemin moins utilisé.

Celui-ci laissait de côté le béton et nous faisait progressivement découvrir des vignes et des champs à perte de vu. Le soleil illuminait le paysage et les bruits de criquets me détendirent.

Une trentaine de minutes plus tard, nous arrivâmes devant un porte en fer. Ma mère sortit l'ouvrir et revint dans la voiture pour se garer.

Quand je sortais du véhicule, je sentis immédiatement la différence de température. Le soleil chauffait mes vêtements sombres et l'air chaud faisait voler mes cheveux.

Tobias m'aida à récupérer les valises et ma mère nous devança pour ouvrir la maison. Je m'attardais devant la jolie bâtisse en pierre clair et le beau jardin déjà rempli de fleurs.

J'entrai et je redécouvris la maison.

L'entrée était très lumineuse et donnait directement sur l'escalier pour aller à l'étage. Si l'on tournait à gauche, on accédait au salon qui donnait sur la piscine, et si l'on tournait à droite, on tombait sur la cuisine ouverte.

Je me déchaussais et me dirigeais avec Tobias vers le salon. Nous nous assîmes sur le canapé et pûmes nous détendre un peu.

Les portes fenêtres étaient ouvertes et laissaient passer un agréable courant d'air frais.

Ma mère qui était allée dans la cuisine, revint avec un plateau rempli de verres et une carafe de jus d'orange. Elle posa le tout délicatement sur la table et s'assit en face de moi.

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