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Le lendemain, je me retrouvais dans mon lit, seule, avec le son de la radio qui ordonnait de se lever. J'allais en direction de la salle de bain et pris une douche énergisante.

Une fois que celle-ci fut terminée, j'enfilais une jupe crayon bleu marine avec une chemise en satin rose claire. Je mis des escarpins noirs et partais dans ma cuisine pour récupérer mon sac et mon manteau du jour. Je croisais Tobias qui mangeait et le saluais timidement avant de partir en direction de ma voiture.

Le trafic était déjà présent malgré l'heure matinale et je me jurais de partir plus tôt demain. J'arrivais dans le hall du bâtiment et saluais Éveline avant de rejoindre l'ascenseur bondé.

Arrivée à mon bureau, je m'installais et me mettais directement au travail pour ne pas perdre de temps. Édouard entra après avoir frappé à la porte et me dit que Donna passerait dans quelques jours pour préparer mes tenues de représentations pour New York.

Je poussais un juron en pensant à ce voyage qui m'était complètement sorti de l'esprit. Il fallait que je prévienne Tobias au plus vite, mais l'idée de le laisser seul me faisait un peu de peine. Je regardais donc mon emploi du temps et eus une idée. Je remerciais mon assistant et il sortit pour me laisser finir ce que j'avais commencé.

La matinée fut remplie d'appels et de mails pour faire en sorte que la courbe du magazine, toujours affectée par le scandale, remonte plus vite. En début d'après-midi, une réunion avait lieu pour décider du thème de la saison Automne/Hiver de l'année suivante.

Jules se trouvait en tête de table avec moi à sa droite et un greffier à sa gauche. Les rédacteurs arrivèrent avec des pochettes remplies de croquis, de textes et de photographies.

Mon patron était habillée élégamment avec un costume gris clair et une cravate rouge autour de son cou. Un échange de regard se fit entre nous deux qu'il accompagna d'un clin d'œil. Je détournais le regard pour voir si quelqu'un avait vu cela mais tout le monde était occupé à défendre ses idées. Je me concentrais donc sur mes notes mais je pouvais sentir son regard sur moi.

La réunion se termina deux heures plus tard et je pus rejoindre mon bureau pour continuer mon travail. Malheureusement, je fus dérangée par Jules qui entra et s'installa en face de moi. Un bref silence occupa la pièce pendant quelques secondes avant qu'il prenne la parole.

« -Je vais être franc avec vous Solange. J'aimerais vous emmener à dîner un de ces soirs. »

Surprise, je levai les sourcils en me demandant s'il se payait ma tête.

« -Mais... Nous ne pouvons pas, vous êtes mon patron.

-Oublions un peu les étiquettes voulez-vous. Je vous trouve, certes très compétente dans votre travail mais tout aussi intéressante en temps que personne. »

Je ne trouvais rien à dire car cette phrase m'avait prise au dépourvu.

« -Que pensez-vous de la semaine prochaine ? Je vous envoie l'adresse par message. »

Et il quitta les lieux sans me laisser le temps répondre. Abasourdie, je restais pendant quelques minutes sans bouger puis repris mes esprits en me convainquant qu'une sortie ne me ferait pas de mal.

Je partis du travail bien plus tôt que d'habitude car je voulais faire une surprise à Tobias. Je saluais tout le monde et prenais ma voiture pour me diriger vers l'université.

Depuis que je me suis rendue compte qu'il était encore un enfant qui voulait de l'attention, j'essayais de changer ma façon de faire. Et je me souvins que rien ne me faisait plus plaisir que ma maman qui venait me chercher à l'école en fin de journée.

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