Volume 2 - Chapitre 9

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Chapitre 9

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Chapitre 9

— Vous êtes sûre que ça va aller, ma p'tite dame ?

— Agent Bloom.

Le routard ne pouvait s'empêcher de regarder les traces de sang que Kara laissait sur le siège passager de son hovercraft à citerne.

— Concentrez-vous sur la route, le recadra-t-elle. Quand serons-nous arrivés ?

— On devrait apercevoir les murs de la ville bientôt.

La nuit était tombée sur le désert depuis une bonne heure. Kara aurait boité jusqu'à Digger City si elle n'avait pas été ramassée en chemin par une âme charitable. Cependant, l'odeur dans l'habitacle la poussait à se demander si la marche n'aurait pas été une solution plus supportable.

— Je vous dépose au bureau de la Corp ? demanda le conducteur.

— Au bureau de la Corporation des Forces de l'Ordre et de la Sécurité, le corrigea Kara.

— Ouais, comme vous dites.

En temps normal, elle se serait donné la peine d'expliquer que le respect du nom d'une institution est une condition sine qua non au respect de ladite institution, mais la douleur au niveau de ses côtes était d'un autre avis.

Ses doigts et ses ongles la brûlaient également, mis à mal par le sable ferreux lorsqu'elle avait dû ramper hors du cratère. Elle ne présentait clairement pas l'image soignée et exemplaire digne des agents de la CFOS.

L'hovercraft à citerne était entouré depuis quelques kilomètres par plusieurs véhicules, rentrant également à Digger City après une longue journée de travail. Des navettes, d'autres hovercrafts-cargo, des voitures personnelles...

Mais alors que les murs de la ville se distinguaient à l'horizon, éclairés par de grands projecteurs comme un phare en pleine nuit, la circulation se mit à ralentir.

— Qu'est-ce qui se passe ? demanda Kara.

— On dirait un bouchon.

L'hovercraft s'arrêta finalement complètement. Kara poussa un juron, en ouvrant sa fenêtre. Elle y passa la tête et essaya de distinguer ce qui se passait à quelques centaines de mètres, où se trouvait le grand portail de Digger City.

— Les portes de la ville sont fermées, observa-t-elle.

— Ah merde. On en a pour la nuit... soupira le routard.

C'est hors de question, songea la jeune femme en poussant la portière.

— Qu'est-ce que vous faites ?

— Je vais parler à un responsable.

Kara descendit d'un bond, envoyant une violente décharge  de douleur à travers son corps meurtri. Elle retint un cri plaintif du mieux qu'elle le pouvait, avant de se mettre à marcher le long de la file de hovercrafts.

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