Volume 2 - Chapitre 8

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Chapitre 8

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Chapitre 8

Stazia guidait Gandar et Yulee vers le marché de Digger City, remontant l'avenue principale de la ville en direction de la mine. Une foule éparse de citadins flanaît de boutiques en boutiques, profitait de l'ombre des palmiers et se délectait du bruit de l'eau dans les canaux suspendus. 

Yulee jeta un regard à Gandar, qui ne semblait pas trop mal à l'aise. La présence de quelques passants empêchait le mécano agoraphobe d'être entièrement à l'aise, mais il y avait suffisamment d'air pour qu'il puisse respirer.

Tout changea quand une sirène retentit. En un instant, des centaines, peut-être même des milliers d'ouvriers envahirent l'avenue, remontant de la mine dans une file compacte et désordonnée. Leur longue journée venait de se terminer.

Gandar manqua de s'étouffer à la vue de ce rassemblement soudain.

— Prends sur toi, lui demanda Yulee, se voulant réconfortante.

Gandar répondit en toussant, ses poumons sifflant. La masse d'ouvriers se dirigeait droit sur eux.

L'officier médical se tourna vers la serveuse aux cheveux roses.

— C'est encore loin ? lui demanda-t-elle.

— On y est bientôt ! répondit Stazia en souriant.

Pauvre Gandar... songea Yulee. Au moins, dans une telle foule, on ne risquera pas d'attirer l'attention.

Dans le dos du mécano, des sueurs froides vinrent se mêler à la transpiration causée par le soleil de plomb.

— En avant !

Stazia leur fit signe de la suivre et s'élança au milieu de la foule. Gandar agrippa le bras de Yulee, qui lui adressa un sourire compatissant avant de commencer à jouer des coudes.

Alors qu'ils remontaient le courant comme des saumons dans une rivière, ils s'excusaient auprès des ouvriers qu'ils bousculaient. Leur guide, elle, se faufilait à travers la foule sans le moindre encombre, zigzaguant avec une impressionnante agilité. Une étrange tonalité aigue résonnait à travers les oreilles de Yulee.

Finalement, Stazia prit un virage serré à droite, quittant la marée humaine, et ils la suivirent par dessous les canaux débordant, rejoignant une ruelle humide.

L'officier médical réalisa alors que la tonalité aigue qu'elle entendait depuis quelques instants était un tout petit cri continu qui s'échappait de la bouche d'un Gandar aux membres crispés.

— C'est bon, c'est fini, le rassura-t-elle. 

— Il y a une quincaillerie par ici, indiqua Stazia.

— Le vendeur est discret ? demanda Yulee en insistant bien sur le dernier mot.

—  Tout à un prix, surtout la discrétion ! répliqua leur guide en souriant. 

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