Volume 3 - Chapitre 2

650 70 30
                                    

Chapitre 2

— Tu peux ranger ton flingue ? J'ai dit que je t'aiderais !

Stazia descendait prudemment les marches fissurées de l'immeuble, tenue en joue par Nyx.

— Je te fais pas confiance.

— J'ai dit que j'étais désolée !

Elle se retourna pour faire les yeux doux au jeune homme.

— T'as enfermé mes amis dans un container pour les vendre ! s'énerva Nyx.

— Je fais ce que je dois faire pour survivre, se défendit la jeune femme aux cheveux roses.

— Et c'est exactement pour ça que je te fais pas confiance.

La tour Thalys tenait encore debout, mais l'explosion ne l'avait pas laissée indemne. De longues fissures lézardaient les murs, et les ascenseurs ne fonctionnaient plus.

Ils descendirent les escaliers jusqu'au premier sous-sol, puis rejoignirent le grand hall qui donnait sur l'entrée de la mine.

Les piliers de béton armé qui soutenaient la structure en avaient pris un coup. Certains semblaient à deux doigts de s'effondrer.

Un nuage de poussière limitait grandement leur visibilité. Nyx remonta son T-shirt sur son nez pour respirer. Stazia se mit à tousser et porta sa main à sa poche.

— Qu'est ce que tu fais ? s'énerva Nyx en collant son canon au dos de la jeune femme.

— Je prends un mouchoir. Du calme, sombrero.

Elle sortit un mouchoir en tissu de sa poche et l'agita, bien en évidence. Nyx recula son arme et elle le porta à son visage.

— Le container était juste à l'entrée de la mine, expliqua-t-elle en avançant.

Mais elle s'arrêta net. À travers la poussière, ils pouvaient désormais distinguer qu'un pan du rez-de-chaussée s'était effondré sur l'entrée de la mine.

— Je... balbutia la jeune femme.

— Me dis pas que c'était là.

Aussi inquiet que furieux, Nyx resserra son poing sur la crosse de son PX80.

— Je pouvais pas savoir...

— Arrête de faire ton innocente ! Tu les as pas enfermés dans ce container pour rien, tu voulais en faire des esclaves !

— Je voulais rien en faire du tout, une fois vendus...

Elle interrompit sa phrase en voyant les yeux exorbités du jeune homme se teinter de rouge.

— Le container est peut-être intact, opina-t-elle.

— Et comment on le retrouve ?

Nyx luttait de toutes ses forces pour ne pas tirer. Si je n'avais pas besoin d'elle...

— Les mineurs utilisent des scanners lasers pour savoir où creuser. On devrait pouvoir en trouver !

Le jeune homme expira lentement pour se calmer, avant d'agiter son arme.

— Je te suis.

Stazia hésita un instant, puis choisit une direction. Elle pouvait sentir qu'il était prêt à la tuer au moindre pas de travers.

— Il nous faudra aussi quelque chose pour creuser, ajouta Nyx.

— On est dans une mine.

****

RenégatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant