◾▪️Homosexuel▪️◾ [TaeKook]

4o - Bénédiction

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— Imagine-nous, tous seuls dans cette forêt, éloignés de la ville, d'un aide potentiel, et qu'une apocalypse de mort vivant débute. Et là, dans le silence le plus totale, on entend des pas lents et une respiration haletante, comme un animal. Puis, au loin, un homme désarticulé s'avance très lentement, avant de nous repérer et de nous courir après !

Mes derniers mots presque criés, accompagnés d'un toucher brusque sur le bras de Kim, réussissent à le faire sursauter violemment. Il me lance d'ailleurs un regard noir, tout en me poussant loin de lui.

Mon rire résonne alors dans le silence de la nuit présent dans le petit coin de nature à l'abri des regards et de l'urbanisme de la ville. Toujours assis dans le coffre, les jambes pendantes pour ma part et Kim en tailleur —après que je lui ai fait peur, en lui racontant que quelque chose pouvait les lui agripper —, je m'amuse à faire flipper mon petit ami. Le temps passait sans même que nous nous en rendions vraiment compte, et les sujets de conversation désormais épuisés, je m'occupe avec autre chose alors que l'envie de dormir était partie, malgré l'heure tardive.

— Je n'aurais jamais dû te faire voir « dernier train pour busan », ronchonne mon aîné tout en croisant les bras.

— Arrête, il est trop bien, j'ai même pleuré !

— Et moi donc, je suis super sensible à ce genre de film. J'ai chialé trois fois !

— C'était un film de mort-vivant Taehyung, lui fis-je rappeler, mais il ne fait que rouler des yeux.

Puis, soudainement, le craquement d'une brindille retentit au loin et j'explose de rire quand un cri aigu non contrôlé s'échappe des lèvres du bleuté. Mais ma voix est tue quand il plaque sa paume sur mes lèvres, m'intiment de par son regard de ne pas faire de bruit. Je plisse les yeux à son expression, mais pouffe quand il me tire complètement à l'intérieur du coffre.

Ses mouvements sont empressés et maladroits, mais le grand basketteur réussit tout de même à fermer le coffre. Il se déplace alors à quatre pattes, faute de place et s'en va verrouiller la voiture, tout en allumant le chauffage.

Il revient après quoi rapidement vers moi, à l'arrière de la voiture où les sièges avaient été baissés pour nous garantir assez de place pour nous allonger. M'emprisonnant contre lui avec son bras, il m'oblige à m'allonger ses côtés, avant de nous couvrir complètement d'une couverture. Ma peau, notamment mes joues et mon nez me brulent gentiment quand la chaleur se propage dans le véhicule jusqu'à là refroidi par l'air ambiant de la nuit.

Un petit sourire amusé encore aux lèvres, je prends de mes mains le visage en coupe de Kim. Sa peau comme la mienne est froide et je le sens frissonner contre moi. Notre corps se rapproche et nos jambes s'entremêlent, l'une des miennes se pose sur sa hanche, l'enveloppant et essayant de lui transmettre une sensation de protection.