50 - Sidération

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Je raccroche sans lui laisser l'opportunité de me répondre et à fleur de peau, mon bras se lève, prêt à balancer mon téléphone au sol. Mais je me retiens en dernier recours. Mes doigts se serrent contre l'objet électronique et la vision brouillée, je m'accroupis. Mon torse se colle contre mes cuisses et mes paupières se ferment fortement, alors que mon téléphone se presse durement contre mon front.

Je me repasse en boucle nos mots échangés. Si violents, pour certains vrais, mais pour la grande partie si faux.

Un sanglot m'échappe, bien que je ne veuille pas pleurer. Pas pour lui.

Pour ce connard qui a osé douter de mes sentiments pour lui.

J'le déteste.

— J-Jungkook, chuchote presque craintivement Yonson, alors que maladroitement je sens sa main se poser sur mon épaule.

Brusquement je me relève, dégageant Yonson de mon chemin sans prendre en compte ses blessures et balance mon téléphone sur mon bureau. Je récupère mon sweat, et m'empresse de rejoindre la porte de ma chambre, les yeux toujours inondés de mes larmes.

Un nouveau sanglot plus fort m'échappe quand je vois mon père derrière elle. L'air inquiet sur son visage me fait comprendre qu'il a du m'entendre hurler. Je ravale mes larmes et l'évite pour courir à l'entrée de la maison. Je récupère mes chaussures et sort en claquant la porte, sans leur laisser la possibilité de m'arrêter.

Ma tête se fait attaquer dès lors de tous les mots de Taehyung et je me sens suffoquer. Il faut que je m'éloigne.

De tout.

Rapidement.

Mes pas se posent l'un devant l'autre, augmentant de plus en plus la cadence jusqu'à courir de toutes mes forces. Mes poings se serrent et mes cuisses se chauffent alors que mes bras pliés se balancent au rythme de mes mouvements. Les passants me fixent, s'intriguent, me jugent, observent avec peine mon visage ravager par mes émotions.

« Tu veux justes que je te baise comme le mec en chaleur que tu es ! »

C'est faux !

Mon cœur se comprime et reprendre l'air devient de plus en plus difficile. Je bouscule de gens, trébuche, tombe, me relève et m'élance sans rien dire. Mes pas se dirigent n'importe où, bifurquant ou non à leur choix et lentement le bruit du trafique nocturne s'éloignent. Les enseignes lumineuses s'évanouissent pour laisser place à de vieux lampadaires grésillant. Mes basquettes claquent sur le béton sale et l'odeur de poubelle empeste mes narines.

« Je parie même que tes "je t'aime" ne sont rien d'autres que des conneries. »

NON !!!

Mon corps s'écroule et mes genoux percutent violement le goudron. La douleur se répand dans mon dos et mon front rencontre le sol à son tour. Mes doigts tirent mes cheveux et mes larmes s'écoulent plus rapidement sur mes joues, devant cette vieille maison endommagée, qui m'avait vu grandir.

◾▪️Homosexuel▪️◾ [TaeKook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant