48 - Maculation

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_02 - Quatre mois_

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Deux jours avant

K A N G    Y O N S O N



— Alors là, je te crois pas, dis-je d'une voix sans appel.

Mais ma mère semble en rire faiblement.

— Puisque je te le dis. Le muret qui entourait ma maison de l'époque était deux fois plus haut, et je le passais sans problème. Donc merci Yonson, mais je me débrouille très bien toute seule.

Soufflant du nez, je croise mes bras, assez contrarié. Depuis que ma mère avait découvert que je me rendais à l'hôpital tous les soirs ou mon père levait trop la main sur moi, elle m'accompagnait. Je ne lui ai jamais rien demandé. Je ne lui parlais d'ailleurs jamais, si ce n'est pour lui dire de s'en aller. Et malgré tout ça, elle n'a pas arrêté. Chaque soir, elle me rattrapait en courant, pour finalement rester quelques mètres derrière moi, puis au retour c'était pareil.

Mais durant ces cinq mois, les choses avaient changé et elle m'avait prouvé qu'elle tenait à moi à ça façon et ce malgré mon orientation. Plus les semaines se succédaient, plus elle s'interposait entre mon père et moi, me protégeant comme elle pouvait. Elle ne s'est jamais plainte du faite que je l'ignorais ou que je ne la considérais plus comme ma mère. Elle restait simplement silencieuse en ma présence, ne parlant que pour me souhaiter une bonne nuit, ou une bonne journée. Les paroles n'étaient vraiment pas son fort, ayant elle aussi vécu une enfance difficile et surtout sans parents présents. Cependant, j'ai remarqué qu'elle a fini par trouver une autre méthode pour me transmettre ses sentiments.

Elle utilisait de plus en plus souvent des marques d'affections. Des bisous sur le front, des caresses dans les cheveux, quelques câlins non réciproque.

Je ne participais pas au début, me sentant encore trahit par son abandon au commencement de ce cauchemar, mais plus le temps passait et plus elle réussissait à reprendre une place importante dans mon cœur. Et il m'arrivait de commencer des petites conversations banales. Elles étaient toujours très courtes, mais gentiment, elles s'allongeaient et les sujets variaient. Jusqu'à ce que nos rares rires, se transforment en courant.

Je me sentais alors à l'aise avec elle et me forçais d'être plus sympa. Parce que je le voulais.

Ainsi, en ce début de février, nous marchions côte à côte pour rentrer, ce qui était la première fois en cinq mois. Puis, venait le moment de passer le muret qui entourait notre propriété et sous un léger stresse, je proposais mon aide à ma mère. Qui déclina, nous reportant à ce moment précis.

◾▪️Homosexuel▪️◾ [TaeKook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant