Jusqu'a ce que la Mort nous sépare (Isaac Foster x Reader)

Chapitre 1 : Le Beau est toujours Bizarre

Froid...

Je peux sentir l'air frais environnant sur ma peau... Pourtant, je n'ai pas froid. Je me sens bien, je suis bien au chaud ici... Mais d'ailleurs... Où suis-je ?

J'ouvris péniblement mes yeux engourdis. La lumière bleutée de l'éclairage artificielle qui se trouvait au-dessus de moi m'éblouit, et je mis un instant avant d'observer le plafond au ton tout aussi froid.

Je ne connais pas cet endroit.

Je ne connais pas cette sensation étrange...

En abaissant mon regard, je ne réalisais que maintenant, que j'étais dans une baignoire.

Cette sensation de chaleur, ne provenant pas de draps, mais du liquide qui m'entourait. Ce liquide avait une couleur particulière... Il était rouge profond.

Un magnifique rouge. Le plus beau de tous les rouges que je n'ai jamais vu. Celui du sang.

Est-ce mon sang ?

Je ne souffre pas. Au contraire, je suis bien ici...

Serait-ce celui de quelqu'un d'autres ?

.... Il est encore chaud... et réconfortant... Pourquoi ne pourrais-je pas rester ici, après tout ? Dans ce magnifique liquide d'une couleur si enivrante.

Parce qu'il fait froid à l'extérieur. Et que je risquerais de tomber malade. Mais aussi car, ce sang encore frais, finira par sécher sur moi... Il ne sera plus aussi beau après ça. L'odeur pourrait devenir gênante également... et enfin parce que le bon sens voudrait que l'on veuille sortir de ce bain immédiatement.

Je me redressai. Assise au milieu de cette baignoire. Toute la pièce était de blanc carrelé, immaculée, vide. Presque vide... Il y avait, un lavabo orner d'un miroir. Ce qui semblerait être, un placard à pharmacie, fixer sur l'un des murs, ainsi qu'une vieille chaise en bois, sur laquelle était poser quelques serviettes, dans le coin le plus éloigné de la pièce.

Cette chaise détonnait avec le reste de la pièce. Alors que tout était de blanc et de faïence, elle était faite de bois sombre et abîmée.

Je pris la décision de me lever, le bruit du liquide se mouvant au même rythme, et sortis de la baignoire.

Je m'approchais du miroir.

Mon reflet est bien là. Je n'ai pas changé. Il s'agit bien de ma personne.

Mon regard glissa lentement sur ma droite, là où il y avait la chaise. Et je pris l'une des serviettes, et sans trop y réfléchir, nettoya le sang qui me recouvrait.

L'air était froid.

Et seul le bruit du silence se faisait entendre. Un silence lointain et profond.

C'est après plusieurs minutes, que je fus presque entièrement débarrassée du sang qui me recouvrait. Et sans que je ne sache pourquoi, je nettoyais également le sol que mon passage avait souillé.

Devant la baignoire, je me demandais si je devrais tirer le bouchon pour la vider... Probablement pas. Cette substance n'est pas la mienne, elle appartient à quelqu'un d'autres. Alors je vais la laisser là.

Me retournant de nouveau dans cette pièce, je pus constater qu'elle n'avait pas de fenêtre. Mais en revanche, il y a une porte.

Je me dirigeais vers cette dernière, et malgré le fait qu'elle n'aie pas de poignée, je réussis à l'ouvrir.