Chapitre 11 : Dîner

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Nous quittons l'ascenseur. Après avoir parcouru plusieurs mètres, un mélange d'odeurs d'humidité, de poussière, de bois et de... fumier ? nous parvient aux narines. Nous progressons côte à côte et arrivons après quelques couloirs, dans ce qui semble être une vieille maison en bois.

Une maison ? Décidément, ce bâtiment est vraiment étrange.

- On veut te faire croire que s'en est une.

Oui ça, j'avais bien compris.

- J'le sens pas...

Boh ? Pourquoi ? Jusqu'ici, tout s'est bien passé, non ?

Ma blague n'a pas l'air de faire beaucoup rire Zack, qui se tend et est prêt à jouer de sa faux si nécessaire.

Nous avançons à pas feutrés, mais les vielles planches grincent sous nos pieds, nous faisant immédiatement repérer.

??? : QUI VA LÀ ?!

Nous sursautons tous les deux quand une voix rauque et dure nous stoppe. Quelqu'un se dirige dans notre direction, et peu de temps après, un Homme plutôt costaud arriva face à nous. Son crâne était dégarni, mais il portait une moustache mal taillée. Ses sourcils broussailleux froncés, il nous fixa d'un regard noir, avant de changer subitement d'attitude.

??? : Oh ! Mais voilà des invités ! Ça faisait longtemps ! MADELEINE ! VIENS VITE ! NOUS AVONS DES INVITÉS !

Nous fûmes tous les deux bien trop surpris pour entreprendre quoi que soit, et une femme de taille moyenne sortie d'une des pièces, s'essuyant les mains sur son tablier. Son chignon noir, légèrement grisonnant et légèrement défait. Son visage est beaucoup plus doux.

M : Oh ? Mais c'est parfait ! Je viens tout juste de finir de préparer le dîner ! Entrez, entrez !

L'homme nous poussa alors dans le dos, nous forçant à entrer.

??? : Laissez-moi vous débarrasser !

En disant cela, l'homme empoigna la faux de Zack, mais ce dernier ne se laissa pas faire, mais resta malgré tout très calme.

- Ça ne se sera pas nécessaire.

Les deux hommes se jettent désormais des éclairs à l'aide de leurs regards meurtriers, le temps semble se suspendre et la tension est clairement palpable dans l'air. Leurs muscles tenant fermement cette faux, qu'aucun ne semble vouloir lâcher.

???: J'insiste.

- Moi aussi.

Après un moment où aucun des deux ne daigne bouger, la femme interrompit le tout.

M: Oh, mais où sont nos manières ?! Nous ne sommes pas présentés ! Je suis Madeleine et voici mon mari, Georges.

Elle tapa sur l'épaule de son mari qui lâcha alors l'arme.

M: Pardonnez mon mari, il a tendance à être à cheval sur les principes. Et vous qui êtes vous ?

Et bien...

Zack m'intima d'un geste de main de ne rien dire.

M: Je vois, vous êtes des timides hein ? Détendez-vous ! Venez vous attabler ! Vous devez être affamés !

Une fois de plus, nous fûmes presque poussés à nous asseoir dans le salon. Je regarde alors tout autour. Cet endroit à l'air immense... Tout est ancien et très rustique, aussi bien la bâtisse que le mobilier.

M: Georges ? Fait rentrer les chiens, je vais leurs donner les morceaux non-utilisables !

À sa demande, l'homme se lève et passe une porte. Mais alors que j'étais sur le point de parler à Zack, Madeleine vient aussitôt nous rejoindre.

Jusqu'a ce que la Mort nous sépare (Isaac Foster x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant