Chapitre 15 : Détonateur

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Une fois calmé, Zack hotta sa tête de mon épaule et prit mon visage entre ses mains pour me regarder droit dans les yeux. Je pouvais voir ses yeux encore larmoyant et son expression de gêne. De ses pouces, il essuya mes dernières larmes.

- Je suis désolé... Je t'ai blessé...

Dit-il en passant ensuite ses pouces sur les égratignures de mon visage.

Oh ça, ce n'est rien, tu pouvais pas savoir.

- Nan. Pas ça... enfin si ça aussi mais... Pardon de t'avoir blessé... à l'intérieur.

Ooh...

- J'ai juré de te protéger et au final, c'est moi qui te blesse... Je suis pas doué.

Ne t'inquiète pas, ça marche souvent comme ça. On se blesse mutuellement pour pouvoir mieux se relever ensemble.

Je lui souris tendrement.

- (T/p)...

Il déposa un baiser sur ma joue et je me sentis devenir toute rouge, mais je crois que de nous deux, c'est lui le plus gêné au vu de la façon dont il s'est redressé et détourne le visage.

- Comme ça, on est quitte !

Il me tendit la main pour m'aider à me relever, mais ne me regardait toujours pas. Je saisis sa main le sourire aux lèvres et me hissai sur mes pieds avant de le prendre une nouvelle fois, affectueusement dans mes bras.

C'est bientôt fini aller... Ne laissons pas nos nerfs lâchés maintenant !

Il pouffa du nez et m'ébouriffa les cheveux en me regardant avec tendresse, avant de regarder autour de nous.

- J'crois que je nous ai pas mal dégagé la route.

Malgré la pénombre, on distinguait un peu partout des bris de verres et de miroirs en grands nombres.

J'espère pour toi que les superstitions sont fausses...

- Hm ?

Ça serait impossible de compter le nombre d'années de malheur qui vont s'abattre sur toi là !

- Pfff, aller vient, on y va.

Il me prit de nouveau la main et nous avançons à travers la mer de verre après qu'il ait récupéré sa faux.

- Elle est partie où, la gamine ?

Oh... Je sais pas... Je t'avoue que j'ai plus du tout fait attention à elle après...

- Tant pis, le plus important, c'est qu'on sorte.

Oui.

Après avoir traversé la même pièce pendant ce qui me semblait être des heures, je me stoppais net.

- Ça va pas ?

Chut !

- Comment ça chut ?!

Chuuuuuut !

Sous son air renfrogné, il se tut.

Tu entends ?

- ?

J'entends de la musique. La même que toute à l'heure !

- C'est la sortie ? Ou bien c'est le départ... Je suis paumé dans tout ce bordel !

Allons voir !

Nous nous dirigions vers la musique, mais on ne voyait rien... Et comme avant d'entrer dans ce lieu étrange, nous nous retrouvions bientôt entièrement dans le noir au point de plus pouvoir se distinguer l'un l'autre. Je sentais la poigne de Zack se resserrer sur la mienne et compresser ma main, a tel point que j'en avais mal, mais je savais qu'il ne faisait ça que pour éviter que l'on soit séparé de nouveau. Quand de nouveau nos yeux pouvaient distinguer le sol rouge du tapis qui se situait dans le couloir, nous fument partager entre deux sentiments. Retenant notre souffle, nous avançons pas à pas. Le même couloir, la même musique, les mêmes doutes...

Jusqu'a ce que la Mort nous sépare (Isaac Foster x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant