Chapitre 9 : Poudlard et Maraudeurs

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J'avance dans le couloir large et blanc, illuminé par une fenêtre ouverte, tout au bout. Je m'y approche et prend les rideaux fin et tout aussi blanc. C'est bizarre, mais j'adore le sentir sous mes doigts... ça fait une semaine que j'ai prise toutes mes fournitures scolaires. Une semaine que j'ai onze ans et une semaine que ma magie s'est manifestée pour la première fois. Je suis incapable de la contrôler et ma baguette arrive à peine à la canaliser.

J'ai appris les sortilèges qu'il y avait dans les livres que m'avait présenté Remus Lupin... Ceux de charmes et de soins sont, à mon avis, les plus pratiques, pour la vie courante. Je l'avoue, pouvoir faire comme tous les sorciers au sang pur de mon âge fait réellement du bien. Me changer d'un coup de baguette est particulièrement pratique, je suis devenu énormément sollicitée de par mon nouveau rang sociale et je ne cite pas combien de tenues je dois mettre pour rester conventionnelle. Et je le serais certainement bien plus durant les vacances de Noël où j'aurais mon propre chez-moi.

Mais là est le problème, ma vie a pris un tournant tel que je ne peux plus me passer de magies et il arrive souvent que ma baguette perde le contrôle de ce qui me paraît maintenant un torrent d'énergie ingérable, trop sauvage pour être contenu. Il m'arrive souvent de me retrouver dans des situations quelque peu cocasses dont je me serais bien passé.

Je m'appuie tout contre l'encadrement de la fenêtre. Bryan à de la chance, d'ici on a la meilleure vue sur la meilleure partie de notre jardin. Sans parler du fait qu'il doit avoir une vision directe des couchers du soleil. Cela donnerait presque envie de rester au manoir Bellencours. Presque.

Les évènements se sont enchaîné si vite, que j'ai du mal à les suivre. C'était parti d'une simple intention. Il est hors de question que Bryan reste ici en ignorant tout de la magie alors que moi-même je vais à Poudlard. Tobias lui a promis de lui apprendre quelques sortilèges. Mais je sais qu'il n'aura que trop peu de temps pour le faire et que ce ne sera certainement pas suffisant pour que la magie de Bryan reste stable. Alors j'ai longuement discuté avec mini-vamp. J'ai fini par le convaincre d'au moins envoyer une lettre à Dumbledore pour lui signaler qu'il n'avait pas eu son admission à Poudlard. Le lendemain, Bryan a tenu pour envoyer un second hibou pour y indiquer ses petites particularités. Commençant à connaître Bryan, j'ai moi-même ajouté une troisième missive afin de rassurer notre cher directeur sur les réels risques d'avoir un demi-vampire dans une école. Un risque zéro en réalité, si des aménagements sont apportés.

À côté de cela, Elizabeth, Tobias, Gabrielle et John ont fait de nombreuses réunions, parfois avec Alver et moi, parfois sans. Gabrielle a toujours pensé que j'irais à Poudlard, — et elle avait raison — de ce fait nous avions organisé bon nombres de changements dans nos habitudes au cas où je quitterais le manoir pour l'école de magie. Mais cela ne suffit pas à couvrir tous les problèmes qu'impliquent mes absences. Si j'avais été renié, mes parents auraient eu plein accès à mes appartements, tout notre travail serait tombé à l'eau et bien pire encore... Maintenant qu'il a été prouvé que je suis une sorcière, le risque n'a pas encore disparu, bien qu'il soit devenu extrêmement faible.

Deux jours plus tard, j'ai reçu de nombreuses lettres de la part du professeur Dumbledore. Certaines étaient plus des phrases sans queue ni tête qu'autre chose, mais deux d'entre elles nous concernait réellement. La première s'apparentait, à quelques petites choses près, à une lettre d'admission à Poudlard, pour mon ami. Je suis donc allé acheter les fournitures scolaires de Bryan et j'ai, encore une fois, dû "faire face" à Remus Lupin. La deuxième, elle, était une lettre nous invitant tout deux à le rejoindre à Poudlard, deux semaines avant la rentrée, afin de parler des aménagements à instaurer.

Avec tout cela et les activités de mes parents, je n'ai pas vraiment eu le temps de souffler. Dans un soupir, je quitte ma place et ferme la fenêtre. Je me dirige alors vers une porte vitrée. Si ça continue comme ça, je vais finir par arriver en retard et ça, Bryan ne me le pardonnera jamais. Déjà qu'il m'appelle "Tortionnaire"... Je toque et entre dans le petit salon de couleur ciel, où Bryan m'attend, dans ses plus beaux habits, légèrement nerveux.

Au Clair de Lune : T1 La nuit des HommesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant