Les autres sauront me rejoindre. Eliza sait où nous devions nous rassembler pour le repas.
Je ferme la porte du magasin et va jusqu'au comptoir, où Fortarôme donne une paire de cornet à la pistache aux deux jeunes garçons devant moi. Ceux-ci filent aussitôt pour sortir dans le Chemin de Traverse. L'homme se tourne vers moi et m'observe, surpris, avant de jeter un coup d'œil sur une liasse de papier replier sur elle-même. Le journal, bien-sûr. En voilà un qui m'a reconnu.
« Bonjour, Lady Bellencours. Une petite douceur pour vous ?
– Non merci, Monsieur Fortarôme. Je cherche un sorcier dans la trentaine d'années. Il est accompagné de quatre personnes, certainement habillé à la Moldu, ils ont dû vous demander si je n'étais pas déjà venu ici.
– En effet, j'ai trouvé cela très étrange. Le sorcier portait une cape brune et rapiécés, non ?
– C'est bien lui. Savez-vous où sont-ils allés ?
– Mais ils sont toujours ici, ils se sont installés au fond. Ils semblent ne pas vouloir être vu...
– Ils ont leurs raisons. Je vous demanderais donc un cornet de glace au sang, une grenade et trois boîtes de fondant du chaudron. Oh ! Et une glace à l'orange.
– Je vous fais ça tout de suite. Voulez-vous vos fondants immédiatement, ou en même temps que vos glaces ?
– En même temps, s'il vous plaît.
– Et où voulez-vous que je vous serve ?
– À la même table que mes compagnons. » Je sors vingt Gallions. « Je vous paye la moitié maintenant.
– Oh non, Lady ! C'est un cadeau de la maison. »
Je lève un sourcil avant de les froncés, mais Fortarôme insiste d'un geste de la main, repoussant mes pièces. Je récupère donc mon argent.
« Merci beaucoup. »
Je regarde autours de moi, à la recherche d'une chevelure argentée ou brune. Mais qu'est-ce que foutent les autres ? Nous sommes déjà suffisamment en retard comme ça. Il est midi trente-et-une. Tant pis. Ils feront comme moi, ils chercheront.
Je m'avance dans la pièce, observant chaque table, à la recherche de Grande-Ma' ou bien encore de John et finis par tous les trouver à la dernière table à droite, à moitié caché dans l'ombre, installés autour de quelques bons cafés.
Tobias et Gab' discutent doucement, alors que John sirote une sorte de boisson glacé de couleur transparente. Elizabeth, elle, regarde sa montre, les sourcils froncés. Elle ne supporte plus les retards depuis la mort d'Emmy, elle doit être inquiète. En fait, seul Remus a remarqué ma présence et me regarde, souriant. Je réponds à son sourire et m'approche de la table.
« Bonjour, désolé nous avons eu quelques contre-temps. Mes amis se battent en ce moment même pour nous rejoindre. Comment allez-vous ? »
Tous tournent la tête vers moi, Elizabeth me regardant d'un œil sévère, avant de me sourire, me tirant contre elle pour me faire une de ses grosses bises dont j'ai horreur. Après une éternité à suffoquer dans son étreinte, Elizabeth consent enfin à me lâcher. Je ferme les yeux quelques secondes pour calmer ma respiration paniquée.
« Je commençais à m'inquiéter, Narcisse. Tu aurais pu nous envoyer un hibou.
– Je ne pouvais vous écrire, Grand-ma'. Je m'en excuse.
– Que s'est-il passé ? » Demande Tobias, serrant la main de sa femme. « Bryan va bien ?
– Oui, tout va bien. Ma magie a simplement voulu renforcer les liens.
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Au Clair de Lune : T1 La nuit des Hommes
FanficNarcisse Bellencours ne demandait pas grand-chose, juste être libre et se sentir en sécurité. Que cela passe par devenir une Grande Lady et condamner ses parents à Azkaban n'était en aucun cas dans ses projets. Mais comme toujours, Dumbledore, notre...