Wigini apparaît dans une couronne de lumière blanche et me fait la révérence avec empressement.
« Maîtresse... » Ajoute-t-elle d'une voix qui, je l'avoue, me dégoûte profondément.
« Nous pouvons y aller, Wigini. Tu aideras aux cuisines du Manoir des Malfoy durant mon absence.
– Bien, Maîtresse. »
Lorsque Wigini prend ma main, une sensation de bien-être s'empare de moi et la chambre deviens soudainement flou, tirant rapidement sur le blanc. Tout redevient normal en un rien de temps, mes pieds touchant le sol gravillonné de l'allée principale menant à la Demeure des Malfoy.
J'observe les alentours avec délice. Si les lieux me sont parfaitement connus, sortir est pour moi parfaitement salvateur. Comparé au jardin des Bellencours, géométrique et inchangé au fil des saisons, celui des Malfoy est bien plus attrayant. Immense, emplie de sentier serpentant dans une faune et une flore incroyablement divers, accompagnés de petites collines et de rivières. C'est le jardin anglais par excellence. Y flâner à l'ombre en plein été est un véritable bonheur.
Malheureusement, ce véritable trésor de beauté est caché par de haute haie bordant le chemin menant au manoir blanc au toit bleu, bien visible. Si le château est gracieux, il est tout aussi massif et peu avenant. Hurlant silencieusement à chaque être vivant un minimum sensé de partir. L'exacte impression que donne le Lord Malfoy, si peu communément surnommé Trou-du-cul de Veracrasse. Sobriquet dont je ne suis pas peu fière et qui lui correspond à merveille.
Wigini se place derrière moi et c'est presque avec tristesse que je m'approche peu à peu de la famille de Drago.
Arrivé à la fameuse fontaine apportant tant de jalousie aux Clans aristocrate — la famille Malfoy m'a offert sa copie dans mon jardin privé en cadeau de fiançailles —, je m'arrête et souffle un coup. Je me détends du mieux que je peux avant de me redresser. Je lève la tête et commence à constituer mon propre masque.
Celui que tout Noble respectant parfaitement la bienséance, apprend à former à l'age de cinq ans.
Les yeux calmes et un fin sourire poli, j'avance enfin le plus gracieusement que mon corps me le permet, vers la porte d'entrée. Je n'ai même pas le temps de lever mon poing pour signifier ma présence, que la porte s'ouvre, laissant apparaître Dobby, l'un des elfes de Maison personnelle de Mr Malfoy. J'entre donc en silence et fixe Wigini, qui aussitôt disparaît.
« Bienvenue à Miss Bellencours dans le Manoir Malfoy » Déclare Dobby de sa petite voix nasillarde. « Le Maître de Dobby attend Miss Bellencours dans le salon bleu, miss.
– Merci Dobby.
– Dobby peut débarrasser Narcisse Bellencours de sa cape et son sac, si Narcisse Bellencours le souhaite, Miss. »
Je jette un coup d'œil aux alentours et tend l'oreille avant de sourire. Bien entendu, nous ne sommes que deux, dans cette entrée.
« Attends avant. Alver tenait à ce que je te donne ceci. » Je sors ce qui devait sûrement être un pot de confiture à l'origine et le dépose dans les mains de l'elfe. « Fait maison, à appliquer aussitôt la blessure ou la brûlure faite, puis chaque matin pendant sept jours. Comme cela, la prochaine fois que tu te repasseras les mains, tu pourras un minimum te soigner. Cette petite chose reste entre nous, Dobby. »
Le sourire de Dobby n'arrête pas de grandir... Tout comme ses yeux, d'ailleurs. Mais il finit par me tendre la crème que je repousse d'une main
« C'est un cadeau. Comment vas-tu ? »
Le sourire de Dobby s'élargit plus encore.
« Dobby va très bien, Miss Bellencours ! Dobby remercie Miss pour ce présent !
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Au Clair de Lune : T1 La nuit des Hommes
Fiksi PenggemarNarcisse Bellencours ne demandait pas grand-chose, juste être libre et se sentir en sécurité. Que cela passe par devenir une Grande Lady et condamner ses parents à Azkaban n'était en aucun cas dans ses projets. Mais comme toujours, Dumbledore, notre...