Chapitre 1

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Je m'appelle Noah...et je suis une fille. 

Ma mère voulait un garçon, était persuadée que je l'étais, n'a pas regardé l'échographie, s'est retrouvée comme une conne et sans prénom le jour de ma naissance, m'a nommé avec le prénom qu'elle avait prévu de donner à son fils imaginaire. Elle ne s'est pas foulée. 

Au moins ça sonne assez féminin. Ce n'est pas comme si je m'appelait Clide non plus. 

Pour ma situation actuelle, je suis en train de me faire kidnapper. Pourquoi ? Je l'ignore. Comment j'en suis arrivé là ? Tout remonte à il y a quelques semaines quand je suis rentrée du boulot pour rendre visite à ma mère et lui demander des explications sur la facture d'électricité exorbitante que j'avais reçu de son proprio. 

Ma mère est une prostituée. Je le vis très bien, ça fait des années que j'ai compris qu'elle ne serais jamais comme les autres maman... Enfin quand elle s'est ramené à la réunions parent-prof, à séduit mon directeur marié, a couché avec dans le salon alors que je rentrais des cours, et m'a demandé de nettoyer son bordel après ça, j'ai compris que ma mère n'étais pas une mère normale. Particulièrement quand les autres mamans ont commencer à l'appeler une "pute" dès que je passais dans le coin. 

Au début je l'ai mal vécu. Ensuite quand ma mère m'a simplement dit "bah c'est normal, c'est ce que je suis" sans complexe ni honte, j'ai été sidérée et j'ai décidé de ne plus jamais la ramener à une réunions parent-profs...Et le directeur a été renvoyé aussi, pour mon plus grand plaisir. 

Au bout du quatrième client et du premier petit-ami au crochets duquel elle vivait qui l'avait plaqué, c'est à dire un an plus tard, j'étais complètement blasée. 

J'ai apprit à faire le ménage, à faire la lessive, la cuisine, les courses, et tout le toutim très tôt. J'avais neuf ans. 

Bien-sûr on vivait dans un quartier craignos. J'avais l'obligation de rentrer avant la nuit, au moins elle tenait assez à moi pour s'inquiéter. 

Oh non, elle ne tient pas à moi comme on tient à sa fille. Elle tient à moi comme à son sextoy avec option vibrateur préféré. En gros juste assez pour ne pas proposer mes services à ses clients et attendre que je sois couchée pour les ramener à la maison.

Je suis sortie de son utérus après tout. 

Donc j'ai commencé à travailler et faire des petits job à quinze ans, j'ai réussis à me payer des cours d'art martiaux, je suis allée dans une école spécialisée , je suis professeure multi-discipline et je bosse dans la formation des gardes du corps des agences privées. 

Ma mère vit à mes crochets depuis mes vingts ans. En gros depuis six ans. 

C'est moi qui paye son loyer, son électricité, son gaz, son eau et la dernière facture ne m'a pas plus du tout. L'explication : elle a laissé les lumières allumées pendant un mois tout entier, toute la journée et toute la nuit. Comme si appuyer sur un interrupteur demandait des compétences de doctorat en énergie électrique.

Bref, après l'avoir engueulé pour son irresponsabilité elle m'a sortit de nulle-part que je ressemblais à mon père ce qui m'a fait tiquer avant qu'elle ne note une adresse sur un papier et me dise :

"Y s'rait p't'être temps que t'ailles voir ton père."

Traduction : "Je connais l'identité de ton père depuis des années, je ne l'ai pas mis au courant de ton existence et je viens de me rappeler que tu as le droit de savoir d'où tu viens parce que tu me fais chier."

À ça j'ai pensé : Quelle femme cocu va apprendre que son mari a eu un gosse avec une prostituée ? J'espère qu'elle va pas me tuer ! 

Ouais, je suis blasée du comportement de ma mère. Pourtant j'ai fait ma crise d'ado, je l'ai menacé de partir et de la laisser en plan mais vu que ça ne lui faisait ni chaud, ni froid, j'ai décidé de rester squatter chez elle quelques années de plus. La seule chose que je puisse lui accorder c'est qu'elle ne ramenait jamais de pédophiles à la maison parmi ses conquêtes. Il y avait mêmes quelques petits-amis qui étaient sympa mais ils ne restaient jamais longtemps quand ils voyaient à quel point ma mère agissait comme ce qu'elle est : une prostituée. 

FlowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant