Chapitre 24

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Point de vue de Crash : 

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai pas été super chanceux. 

Dès trois ans j'avais remarqué que mes parents étaient bizarre et je n'étais pas à l'aise avec eux. Ensuite il se sont fait prendre par les flics quand j'avais huit ans et j'ai été envoyé en famille d'accueil. 

J'aurais préféré rester avec mes parents. Au moins eux ils ne m'abandonnaient pas pendant plusieurs jour sans bouffer et sans toit parce qu'il ne supportaient pas de voir ma tête. 

J'étais un accident, mais ils m'ont gardé en pensant que je ferais un bon héritier. Il m'ont élevé à la dure et c'est sûrement grâce à ça que j'ai aussi bien supporté le monde de merde dans lequel je vivais. 

J'ai détesté ma première famille d'accueil. Des gens très correctes qui n'accueillaient un gosse que pour les apparences. 

Pas si correcte que ça au final. 

Je servais de bonne à tout faire. J'avais le droit au même traitement que leur véritable enfant que quand il y avait du monde à la maison. Pour garder les apparences. 

Ils m'ont mis dans une école pourrie dans un quartier pourrie et c'est là que j'ai rencontré Noah. 

C'était avant que sa mère baise le directeur. Je l'ai jamais aimé ce gars-là, je savais que c'était pas un type honnête dès le moment où je l'ai vu.

J'ai pas approché No' tout de suite. J'aimais déjà pas sa mère, et je voulais pas trop traîner avec elle parce qu'elle avait des amis. Elle me partageais ses goûtés à l'époque, quand j'avais faim, mais sans plus. Je me souviens de l'avoir remarqué parce qu'elle avait un nom de mec. Elle le détestait déjà à l'époque. 

Puis Beatrice a baisé le directeur. 

C'est impressionnant comment le monde d'un enfant peut s'effondrer facilement quand on sait ou frapper. 

Pour Noah, il a suffit qu'elle se rende compte que le monde la détesterais toujours pour ce que sa mère faisait, et qu'elle n'avait aucun pouvoir dessus. Elle a toujours détesté se sentir impuissante sur sa vie depuis ce moment-là. Si elle n'avait pas le contrôle sur les choses, tout partait en vrille. Si ça n'avait tenu qu'à elle, Beatrice aurait porté une ceinture de chasteté et trouvé un travail honnête mais les choses ne sont pas comme ça. Elle le savait et elle savait qu'elle n'aurait pas la possibilité de le changer. Elle savait qu'elle était toute seule dans ce bateau-là, et malheureusement le bateau coulait. 

Mais Noah Stewarts à toujours été forte. Je voulais être un soutiens pour elle et au final c'est elle qui a été le soutient de ma vie. 

Toujours un sourire quand j'allais mal, toujours un morceau de n'importe quoi quand j'avais faim. On est devenus comme un frère et une soeur. Elle était toujours là pour moi et j'ai toujours essayé d'être là pour elle. 

Sauf que moi je me battais contre seulement ma famille d'accueil du moment. Elle se battait contre la ville entière. Je savais qu'elle pouvais pas empêcher ma famille de me faire du mal, mais le soutiens et l'amour qu'elle me donnait m'a permis de tenir. Et je sais que c'est elle qui a dénoncé ma famille aux services sociaux en leur envoyant mon dossier médicale après l'examen scolaire annuel. Ma deuxième famille d'accueille m'ignorait, je bouffais quand je devais en prenant dans le frigo et je passais le plus clair de mon temps avec No'. Je vivais ma meilleure vie avec elle. J'oubliais la maison et j'avais une famille avec moi. 

D'un autre côté, je me sentais complètement impuissant. 

Je pouvais pas empêcher sa mère de se prostituer. Je pouvais pas lui offrir de toit pour qu'elle s'échappe de chez elle un bref instant. Je pouvais pas empêcher les gens de parler et de lui faire du mal en l'insultant dans son dos.  Je pouvais pas empêcher tous les gros porcs pédophiles de baver sur elle. 

FlowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant