Chapitre 19

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Point de vue de Senses : 

J'ai un très mauvais pressentiment. Depuis que je suis gosse, mon instinct ne s'est jamais trompé au point même que quand mes parents ont pris la voiture après m'avoir déposé chez ma grand-mère avant de partir en voyage d'affaire, j'ai essayé de les retenir car je savais que quelque chose allait mal se passer. 

Ils ne m'ont pas cru. 

Deux heures plus tard ma grand-mère recevait un appel de la police disant que la voiture était partie dans le décors. Mes parents sont morts sur le coup. Je m'en suis toujours voulu depuis. J'ai cette impression qui s'accroche à mes tripes, cette sensation que c'est ma faute s'ils sont mort. Ça ne m'a pas quitté depuis mes onze ans. 

Par la suite c'est ma grand-mère qui m'a élevé jusqu'à sa mort à mes seize ans. J'ai été envoyé chez des cousins éloignés qui n'en avaient franchement rien à foutre de moi, je me suis bagarré pour protéger mes potes au lycée, je faisait des petits boulots de videur le soir pour payer mes études car ce n'étaient franchement pas ma famille qui allait le faire pour moi et je me suis inscrit dans une fac de communication marketing à la sortie du lycée. C'est comme ça que je suis arrivé à Denver. 

À un moment je me suis retrouvé sur la paille. Personne ne voulait m'offrir de boulot alors je suis allé chercher dans des établissements tenus par des personnes "peu recommandables". Je suis allé au club de strip du club pour me faire engager comme videur. Au final on m'a prit au bar et j'ai commencé à bosser pour les Death Eagles. Six mois plus tard je me faisais une partie d'échec avec Rabbit qui a tout de suite remarqué mon talent pour la stratégie. 

À peu près à cette période-là, un simple "je le sens pas cette histoire" à évité à tout un groupe de tomber dans une embuscade. Rabbit m'a simplement dit qu'il avait une livraison à faire. J'étais pas con et je croyais pas à l'histoire des cargaisons de vestes en cuir, en même temps c'est une excuse de merde, mais j'avais pas à m'en mêler. Je lui ai simplement dit mon ressentis. 

Au bout de quatre fois comme ça, il m'a proposé de devenir prospect. Je voulais me sentir utile et j'enviais leur mode de vie libre de toutes contraintes. Je partageais les valeurs du club et je voulais trouver un endroit où j'avais ma place. 

Putain j'ai trouvé. 

À vingt-trois ans j'obtenais mon diplôme et mes couleurs. Je bosse à mon compte en tant qu'expert publicitaire et Data m'a créé mon site internet qui marche du tonnerre. 

Le courant est tout de suite passé entre lui et moi. Iron a ramené un sans-abri qui lui avait sauvé un de ses fils. Un militaire abandonné par la patrie et qui a finit à la rue. Ça m'a foutu la rage et j'ai été le premier à l'aider à se reconstruire. C'était jamais lui sans moi et on est rapidement devenu inséparables. 

On s'est rendu compte qu'on aimait le même genre de femme et qu'on aspirait tout les deux à la même chose en terme de vie de famille.

Un soir on était bourré et on s'est enfilé la même brebis. On a adoré, même si la femme entre nous n'étais pas vraiment à la auteur de nos attentes en terme de caractère et de perspective d'avenir. On a continué comme ça et un jour j'ai commencé une relation. J'aimais beaucoup la fille, mais il y avait une partie vide dans ma vie. On a finis par rompre et ce n'étais pas plus mal. Data m'a apporté une bonne canette de bière et après deux filles comme ça, on s'est rendu compte qu'on manquait d'une partie de notre âme car l'autre était pas là. Lui et moi sommes deux bouts d'une même personne, l'un ne va pas sans l'autre. 

Quand on s'en est rendu compte, on s'est tout de suite dit que la vie de famille on la ferrait à trois minimum. Plus si les gosses arrivent par la suite. Seulement il faut trouver une femme qui veuille bien de deux hommes et ça cours pas les rues.

FlowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant