Flower

Chapitre 23

Point de vue de Demon : 

Il est deux heures trente du matin et tout le monde pionce dans leurs club. Ils sont torchés pour la plupart et il n'y a aucune chance qu'un gosse traine dans le coin. Quoi que si ces enfoirés ont des enfants, je suis presque tenté d'appeler les services sociaux. 

Enfin bref. On vient de couper le courant, les portes sont ouvertes et on a poussé les motos depuis cinq-cents bons mètres pour être les plus discrets possibles. 

Voir ma fille blessée dans cet état ça m'a tué. Si faible, si vulnérable, loin de la femme forte qu'elle est en générale. Je me suis rendu compte qu'il n'aurait fallu pas plus que quelques minutes de retard pour que je la perde définitivement. 

Je me suis rapidement attaché à elle. J'ai adoré la personne qu'elle est, son courage, son côté frondeur et ses références bizarres. C'est dans ces moments-là que je me rend compte qu'il me manque presque vingt-six ans de vie. J'ai manqué ses premiers pas, ses premiers mots, son premier jour d'école, ses premiers diplômes, j'ai pas été là pour la protéger. Ça me tue.

Ça me tue parce que je sais qu'à l'époque de sa naissance, je l'aurais voulu et j'aurais pu avoir toutes ces choses. Ça me tue parce que j'ai même pas une photo d'elle quand elle était petite pour savoir à quoi elle ressemblait. 

Pour ça, je fait souffrir Beatrice pour chaque seconde dont elle m'a privé. Je crois qu'elle aurait largement préféré se faire renverser par un camion plutôt que de finir entre mes mains. Elle a vendu ma fille, plusieurs fois, et elle a la connerie de penser qu'elle peut venir au club et s'en sortir indemne. 

"Pas de mal a une mouche". 

Elle a oublié avec qui elle l'avait fait cette salope ! Noah est ma fille ! Et elle est loin d'être inoffensive comme elle l'aurait souhaité ! Rien que d'y penser ça me donne envie de gerber. 

Tout dans cette histoire me donne envie de gerber.

 Ces enfoirés ont faillit faire du mal à mon petit-fils. Je vais être papi putain ! Je vais être l'heureux grand-père d'une petite boule de joie et je l'apprend après que mon plus précieux trésor soit passé entre les mains du doc du club pour blessure par balle ! Parce qu'une salope, qui est sa donneuse d'ovule mais ce n'est qu'un détail, l'a vendu au club ennemi !

J'aurais dû tabasser Senses et Data quand ils me l'auraient demandé en régulières dans quelques semaines, j'aurais dû la féliciter pour sa futur vie pleine de bonheur et elle aurait dû être capable de me sauter dans les bras avec son test de grossesse en m'annonçant la naissance du petit prévue pour dans quelques mois ! 

Merde ! 

Maintenant elle est à l'infirmerie, inquiète pour la santé de son bébé, et inquiète pour nous tous qui partons lui faire justice au beau milieu de la nuit. Inquiète que moi, l'un de ses hommes, son frère ou même Nova ne revienne pas à la maison. 

Beatrice est encore vivante. Je compte bien mettre le président des Disciples dans la même cellule qu'elle pour lui montrer à quel point il va souffrir pour avoir osé s'en prendre à ma princesse. Quand a elle, je vais la laisser crever en lui annonçant qu'elle finira en enfer et que personne ne pourra l'en sauver. 

Nous sommes dans la cours de ces connards. Les prospect ont pas été difficiles à abattre. Un silencieux, un flingue et c'était plié. 

Deux coups de crochets de Data et la porte s'ouvre encore une fois. Nous entrons tous dans le bâtiment le plus silencieusement possible. Nous avons tous des silencieux sur nos flingues mais beaucoup d'entre-nous vont prendre l'option encore plus silencieuse. Lames, mains-nue, tant que ces types meurt sans bruit avant que Nova fasse sont feu d'artifice.