Chapitre 21

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Point de vue de Noah : 

J'ai chaud, mal et faim. J'ouvre les yeux et tombe sur le plafond de l'infirmerie de Butcher. 

Je me redresse mais mon ventre me fait un mal de chien. 

"Laisses-moi t'aider ma puce."

Les bras de mon père m'aident à m'installer confortablement. 

"Qu'est-ce qui s'est passé ? Je demande encore dans les vapes. 

- Tu te souviens de quoi jusque-là."

L'école, Théo, la mort du prospect, Shell qui s'éloigne à toute vitesse avec mon petit-frère à l'arrière de sa moto, le trou-noir, le réveil glacé, le Road Captain, les plans de son club pour attaquer ma famille, mon pétage de câble, ma plaie, ma fuite, les coups de feu, les voix qui m'appelaient, Crash au-dessus de moi le regard inquiet et à nouveau le trou noir. 

Mais par-dessus tout le regard lubrique. Ce regard que portait l'homme qui a faillit me violer quand j'avais onze ans, ce regards que portaient tous les hommes qui voulaient mon cul. 

Remontées gastriques, j'ai envie de vomir et je ne m'en prive pas. Je bénis Butcher d'avoir laissé une cuvette à côté du lit. Une main relève mes cheveux. 

"Ça va aller ma fille. Ça va aller."

Je m'effondre en larme. Bordel non ça va pas ! Ça n'a jamais été ! J'ai fait avec parce que je n'avais pas d'autre choix mis à part noyer ma détresse dans l'alcool et la drogue ou tout simplement dans la dépression si ce n'est les trois en même temps ! Je déteste ça ! Je déteste me sentir impuissante et je déteste la domination de ces hommes sur moi ! J'ai envie de hurler à chaque fois mais je sais que ma voix n'atteindra personne !

"Je suis là Noah. Plus personne ne te fera du mal et je te jure qu'ils paieront pour chacune de tes larmes. 

- Il...Il a dit, qu'il attendait que leur président me vole ma virginité avant de me transformer en pute pour leur club."

Des bras puissants, protecteur et paternels m'entourent. 

"Ils crèveront et avant je me ferais un plaisir de leur faire voir l'enfer avant. À côté de moi, Satan ça leur fera des vacances.

- Je déteste ça, je me sens si faible, si impuissante. 

- Tu ne l'es pas. Peu de femme gèreraient ce genre de conneries immondes aussi bien que toi. Tu ne t'es jamais laissée abattre de toute ta chienne de vie et j'en suis fier. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie avec ce club. 

- Je t'aime papa. Mais je me sens tellement sale ! 

- Tu ne l'es pas. Tu es ma petite fille avec un caractère rieur, plein de vie et il ne faut surtout pas de faire chier au risque de finir avec une balle entre les deux yeux, les Disciples peuvent le prouver. Tu n'es pas sale, tu fais pas tâche dans le décor du tout si tu veux savoir au contraire, tu es un magnifique poil rouge sur la tapisserie du club ! Sourit-il. 

- Rouge ? 

- C'est de quelle couleur le sang tu penses ? 

- C'est glauque ! Je souris. 

- Je préfère te voir sourire. Ça te va mieux. 

- Et le prospect ? Vous avez récupéré son corps ?

- C'est fait, on lui offrira une sépulture digne et on a déjà prévenu sa famille. 

- Ils vont venir à l'enterrement ?

- Ce sont des connards qui n'ont pas voulu de lui parce qu'il croyait pas en dieu comme ils le voulaient. Ils l'imaginaient puceau jusqu'au mariage et il s'est ramené avec une copine à la maison. Sa mère l'a jeté dehors en lui lançant du sel.

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