Chapitre 7

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Point de vue de Noah : 

Le matin du grand départ. 

Demon est quelqu'un de vraiment gentil et protecteur. Je me sens en sécurité avec lui, contrairement à quatre-vingt-dix pourcent de la population masculine. Ça fait du bien d'être protégée de temps en temps.

Quand j'arrive devant le clubhouse, il est six heures du matin. Neuf bikers sont en train de m'attendre...Ils étaient pas huit à l'arrivée ? 

"Crash ! J'y crois pas que t'as réussis à t'incruster dans le voyage !

- Je t'avais dit qu'il y avait trop de monde au garage ! S'exclame-t-il.

- Franchement trouve toi une meuf, un mec ou même un chien si ça te chante mais fais-toi une vie !

- Je suis ni gay, ni zoophile et je cherche la perle rare !

- Bah voyons ! Et les licornes existent !

- Mais bien-sûr qu'elles existent ! Rit-il. 

- Parfois dans nos conversation je me demande qui de nous deux tombe dans le piège de l'autre.

- Toi !

- Gamin. 

- Je t'adore aussi frangine !"

Des rires s'élèvent. Crash est un sacré gamin quand il s'y met mais on peut toujours compter sur lui. Je marche toujours dans ses histoires mais je sais qu'il ne se moquera jamais de moi. Quand on avait treize ans, après avoir croisé un énième connard, on s'est juré de veiller l'un sur l'autre comme des frères et soeur et ce serment est toujours d'actualité. Je l'aime comme le grand-frère que j'aurais aimé avoir et il m'aime comme une petite soeur. 

C'est peut-être la seule personne qui m'ai jamais vraiment aimé jusqu'à maintenant. S'il est avec moi je sais que je peux affronter n'importe quoi. 

"En attendant essaye de ne pas te retrouver dans un autre accident. Trois fois c'est assez.

- Oh ça va ! J'ai pas bousillé de moto depuis l'auto-école ! 

- On a dire que je te crois. 

- Bon d'accord....J'ai peut-être rompu les freins de quelques connards ce qui les a mené à l'accident voir à crever dans un accident.

- Je me disais aussi.

- Maintenant aucun frère ne va vouloir me confier sa bécane ! T'abuses ! 

- Moi aussi je t'aime frérot."

Nous prenons la route sur l'expression grognonne de mon frère de coeur. Il déteste quand je lui renvoie ses expressions ou ses vannes. J'adore voir sa tronche quand je le fais. Nous sommes faits pour nous entendre.

Après une bonne journée de route et de multiples poses, nous arrivons à un motel pour passer la nuit. Demon va chercher les chambres et a la gentillesse de me m'en prendre une simple. Les autres dorment par deux. 

Après un repas de la supérette du coin, je pars pour dormir, épuisée. Je passe prendre une douche et effectue ma routine quotidienne avant de passer sous l'eau. 

Pas un seul bout de peau ne doit dépasser. Je suis abonnées aux cols roulés, foulard, manche longues et pantalons larges le tout toujours accompagné d'une veste et sans jamais mettre de maquillage. 

Je retire tous mes vêtements et regarde mon corps, qui ne m'a jamais apporté que des emmerdes, pour essayer de l'accepter même si je dois le cacher pour être tranquille. 

J'ai les traits fins, heureusement pour moi mon visage ne ressemble pas à celui de ma mère, sinon je ne supporterais pas de me regarder dans le miroir. Peu importe que je l'ai aimé de tout mon coeur, son visage est et a toujours été pour moi celui d'une pute. 

FlowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant