~19 alternatif~ Déclaration de Reiner

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Au deuxième étage du chalet, dans l'une des chambres, Thomas me tient plaqué contre le mur en bois, dévorant langoureusement mes lèvres. Lorsqu'il m'a demandé de le suivre à l'étage pour venir chercher des oreillers, j'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'un prétexte pour profiter de mon corps. Trois semaines se sont écoulées depuis que nous sommes devenus amants et chaque fois que l'occasion se présente, le blond me saute dessus comme un tigre en chaleur. J'ignore quoi penser de cette étrange relation. Depuis quand suis-je le genre de garçon à avoir un ami à bénéfice? Je suis tombé bien bas, mais malgré moi, je suis devenu dépendant à cette affection. J'ai besoin de me sentir utile pour quelqu'un.

Les mains de Thomas glissent habilement sur mes fesses, mais je romps le baiser pour le regarder, repoussant son initiative. Sa lèvre inférieure est encore légèrement enflée suite à la récente bagarre au bar tandis que moi, ma joue a cessé de me faire souffrir. La brute ne devait pas avoir beaucoup de force pour ne laisser aucune marque. Si ma Mamie avait vu la blessure, elle serait morte d'inquiétude.

-Les autres sont en bas, chuchoté-je. Si on ne revient pas vite, ils vont se douter de quelque chose.

-Mais non, on fera ça super vite. Moi, je trouve ça excitant le risque d'être surpris, pas toi?

Le blond sourit en allant mordiller mon cou, ce qui me fait frissonner. Il sait que j'ai du mal à résister lorsqu'il attaque cet endroit, cependant, je refuse de risquer d'être surpris les culottes baissées. Ma main se pose sur le font de mon amant que je repousse.

-J'ai dit non, Tom, répété-je. Sois gentil et attend à ce soir.

-Ce n'est pas juste... Tu sais que je pars vivre aux États-Unis bientôt. Je veux profiter de toi comme possible.

Mon cœur se serre douloureusement à sa phrase. Voilà un sujet que je préfère éviter. Encore une fois, je vais perdre quelqu'un d'important à mes yeux. Même s'il n'est pas mon petit ami et qu'il ne le sera jamais, sa présence est devenue indispensable à mon quotidien. Je l'encourage à partir étudier à l'étranger, mais ça me fait plus mal que je l'aurais cru. Pourtant, il n'est qu'un simple ami à bénéfice. D'ailleurs, Reiner nous a réunis aujourd'hui dans le but de célébrer son départ.

-Je n'ai pas envie qu'on parle de ton départ, soufflé-je en baissant la tête. On a déjà abordé le sujet et il n'y a rien d'autre à dire. C'est même mieux qu'on arrête de coucher ensemble.

-Et comme j'ai déjà dit, moi, j'aime coucher avec toi. Si tu te fiche que je parte, pourquoi tu sembles si triste? Serais-tu en train de t'attacher à moi, par hasard ?

-Si tu es pour dire n'importe quoi, garde ta bouche fermée. Ça vaut mieux.

Dans un grognement agacé, je me libère de son emprise pour aller chercher les oreillers que nous étions censés venir chercher rapidement dans le but de nous installe avec confort devant un film. Je hais lorsqu'il me parle comme si j'étais l'une de ses habituelles conquêtes. Je ne suis pas en admiration devant lui comme toutes ces filles qui tombent sous son charme après un baiser. Moi, le seul que j'aime, c'est Floch.

-Je n'aime pas quand tu te fâches, soupire Thomas. Ce petit jeu de chat et de la souris commence à me lasser. Pourquoi continues-tu de me laisser te toucher tout en me repoussant continuellement? J'ai un peu de difficulté à te comprendre.

-Si cette relation te lasse, je ne force à rien, répliqué-je. Je n'ai rien demandé à la base.

-Si c'est ce que tu veux, alors c'est peut-être mieux que je te laisse tranquille.

Son ton est plus froid que celui qu'il emploie habituellement, clairement blessé par ma manière de lui répondre. Qu'est-ce qui me prend? Avant le début de notre liaison, jamais je n'aurais parlé à quelqu'un avec tant de cruauté. Thomas m'a mis au pied du mur en me sautant dessus ce jour-là, en m'encourageant à bafouer ce que je suis. Une partie de moi est en colère contre lui alors que l'autre me reproche d'être incapable de lui résister, de succomber à chacun de ses baisers et de fondre sous ses mains habiles. J'ai la haine contre ce sentiment qui fleurit dans mon ventre, qui crée cette dépendance malsaine que je maudis éperdument.

Histoire d'équipe: Maux de cœur d'un geek indécisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant