Lorsqu'Hajime commence à émerger, ses paupières sont si lourdes, son crâne est douloureux et les rayons du soleil qui tapent sur son visage le dérangent bien trop à son goût. Autour de lui, c'est l'effervescence, il perçoit en effet le bruit de personnes discutant à voix basses, des chariots qui sont tirés à travers la pièce et une main douce qui est visiblement en train de caresser son bras. Le dernier élément le fait tiquer. L'adolescent grogne doucement dans son état de pré-réveil, amorce une tentative de se tourner pour échapper à la personne près de lui qui semble vouloir qu'il se lève. C'est sans compter sur la douleur grinçante qui traverse tout son corps. Putain.
Le brun nécessite bien dix minutes avant d'ouvrir les yeux. Il n'a aucune idée de l'heure, seule la sensation d'avoir dormi comme une masse durant une éternité l'habite. C'est un peu désagréable de se sentir si désorienté et dans un endroit qu'il ne connaît pas. Ou si, qu'il connaît mais qu'il n'apprécie pas. L'odeur d'antiseptique et le plafond blanc trahissent le caractère hospitalier du bâtiment, à son plus grand malheur.
« Hajime ? »
Le susnommé tourne instinctivement la tête vers le propriétaire de cette voix et son regard tombe sur Tooru, assis sur une chaise à côté de son lit. Ses yeux rouges et gonflés montrent qu'il a pleuré il y a peu de temps et ses cernes qu'il n'a que très peu dormi. Mordillant sa lèvre inférieure, le brun attrape la main de son copain et lie leurs doigts entre eux.
« Bonjour... »
Sa prise de parole est visiblement un élément déclencheur chez le châtain qui fond en larmes devant lui. Impuissant, Hajime ne sait comment réagir. Ses souvenirs sont encore assez flous et, même s'il se rappelle être rentré chez lui avec sa mère, l'adolescent a fini par perdre conscience. Son petit-ami a dû appeler les secours ou la police, expliquant sa présence ici.
« J'ai eu tellement... tellement peur. Tooru renifle bruyamment tout en essuyant ses larmes comme il peut. J'ai cru j'allais te... Que j'allais te perdre.
- Je suis désolé... » Répond le brun en se retenant lui aussi de pleurer.
Qu'il déteste voir l'autre dans cet état, encore plus parce que c'est de sa faute. Hajime l'a confronté à une réalité dure et violente et il aurait adoré lui épargner cette vision. Il ne sait pas précisément ce qu'il a vu mais le brun se doute que ça n'a pas été agréable à regarder, surtout avec ses douleurs. Mais au moins, il n'est plus seul face à cette épreuve. La chaleur de la main de Tooru est agréable et le rassure beaucoup, c'est pourquoi il n'hésite pas à la serrer un peu plus. Leurs doigts s'enlacent, leurs regards se croisent et le plus grand rompt alors la distance pour lui offrir un bref baiser sur les lèvres. Le souci étant que les deux sont bien trop addicts à ce genre de contact, si bien que l'infirmière entrant dans la pièce pour prendre des nouvelles d'Hajime tombe sur une scène assez cocasse. Pris sur le fait, les deux se séparent, les joues brûlantes et le brun ne peut s'empêcher de fuir du regard tandis que Tooru sourit à la nouvelle arrivante.
« Je suis navrée mais il va falloir que je fasse un check up complet maintenant que Monsieur Iwaizumi est réveillé. Pouvez-vous sortir le temps que je finisse ?
- Oh... Le visage d'Oikawa est déformée par une petite moue déçue. Je ne peux vraiment pas rester ?
- Non. Désolée. Je crois que vos parents vous attendent en plus dans le couloir.
- Mh... »
Hajime lance un regard attristé au châtain qui se lève. Tooru embrasse tendrement le front de l'autre dont les joues virent une nouvelle fois à l'écarlate, avant de se diriger vers la porte. Petit signe rassurant envers le brun, puis la porte se referme, le laissant avec l'infirmière. Cette dernière lui adresse un petit sourire, préparant son matériel.
VOUS LISEZ
𝑭𝒂𝒄̧𝒂𝒅𝒆 | 𝑖𝑤𝑎𝑜𝑖
Fanfic« Le lycéen ressent l'arrivée d'Oikawa comme l'ouverture d'une porte sur un monde léger et tranquille, sur un air frais et agréable qui caresse son âme. Une vague de nouveauté dans son esprit solitaire, gangrené par les remords et torturé par un fut...