𝒫𝑜𝓁𝒶𝓇𝑜𝒾𝒹 - 𝒞𝒽𝒶𝓃𝑔𝓁𝒾𝓍

Chapitre XXIV

Le jour était levé depuis plusieurs heures. Le jeune blond ouvrait doucement les yeux. Changbin dormait encore, alors sans bruit, Felix s'échappa de la couette et enfila un pull chaud avant de se rendre dans le petit salon et s'installer sur le canapé, avec un livre en main. Il ne lisait pas beaucoup, seulement quand il s'ennuyait, comme à ce moment là. Ça lui passerait le temps jusqu'à ce que Changbin soit réveillé.

Il sursauta quand il entendit toquer à la porte d'entrée. Il reposa son livre et se leva pour aller ouvrir, s'interrogeant de qui pouvait être là. Il n'avait invité personne... Devant l'entrée de l'appartement, se trouvait un homme plus ou moins âgé. Il se tenait droit, avait les bras croisés, un visage fermé et le regard froid. Légèrement intimidé, Felix s'inclina poliment. 

- Bonjour... Vous avez besoin de quelque chose ? Demanda-t-il d'une petite voix.

- Oui, de mon fils.

Sa voix sèche lui fit froid dans le dos.

- Comment ça... ? Je ne comprends pas...

- Je vais reformuler autrement alors. Mon fils, Seo Changbin, j'aimerais qu'il rentre tout de suite à la maison.

Alors, il se trouvait donc devant le père de Changbin... Si le fils ne lui faisait absolument pas peur, en revanche, le géniteur lui, donnait l'impression qu'il pourrait achever n'importe qui avec son regard. 

- Aussi, continua-t-il, j'ai remarqué que mon fils se laissait un peu trop aller depuis qu'il vous fréquente. Je refuse de le voir avec vous plus longtemps. Vous lui avez déjà bien assez retourné le cerveau avec vos bizarreries. Il va finir complètement dingue.

- Je vous demande pardon ?

Là, il était clairement sous le choque, pétrifié. Les parole de l'homme lui avaient coupé le souffle. 

- Papa.

Felix bondit de nouveau en entendant la voix glaciale de son petit ami, qu'il n'avait encore jamais entendue depuis leur rencontre...

- Qu'est ce que tu viens foutre ici, vas-t-en.

- Oui, toi aussi, tu vas me suivre Changbin.

L'australien baissa la tête. La situation devenait trop angoissante pour lui. 

- Je ne rentre pas maintenant, désolé ;

- Dépêche toi, continua le géniteur sans l'écouter, je vais perdre patience.

Le noiraud souffla d'énervement et se prépara à refuser une fois de plus.

- Hyung...

Le concerné regarda son compagnon avec des yeux un peu plus doux. 

- Oui, 'Lix ?

- Vas-y...

Son cœur s'accéléra.

- Quoi ? Mais...

- Vas-y, je ne veux pas que ça dégénère...

Il voulait à tout prix éviter une énorme dispute entre Changbin et ses parents, trop gentil oui...

- Aller Binnie, vas-y...

Le coréen soupira.

- Bon... D'accord...

Il se dépêcha d'enfiler ses chaussure et son manteau, puis il ébouriffa légèrement les cheveux de son amoureux.

- On se revoit plus tard, ok ?

Felix hocha la tête.

- Certainement pas, il est déjà assez pd comme ça.

L'homme attrapa le poignet de son fils et l'entraîna dans le couloir, puis ils s'éloignèrent de l'appartement. Felix referma la porte, encore choqué de ce qui venait de se produire. Il se laissa tomber au sol à genoux et éclata en sanglot. Il priait pour que ce n'était pas son dernier moment avec l'homme qu'il aimait...

Le trajet avait été un enfer. Changbin avait regardé dehors et avait totalement ignoré son géniteur. De toute façon, ce dernier ne lui faisait que des reproches. Une fois arrivé devant la maison, le jeune homme s'empressa de sortir en claquant fortement la portière, et de rentrer chez lui pour se réfugier dans sa chambre et s'y enfermer. La voix de celui qui lui servait de père se fit entendre devant la porte. 

- Je suis profondément déçu Changbin. Tu n'imagines pas à quel point.

- Va te faire voir ! Ça fait des années qu'aucun de vous deux ne fait attention à moi ne serait-ce que cinq minutes ! Allez vraiment vous faire foutre ! Bordel mais t'en as rien à cirer de ton propre fils, qu'est ce que tu viens m'emmerder avec ta fausse déception !

Il se laissa tomber sur son lit en soufflant. 

- Dès lundi, je me charge de te conduire et revenir te chercher à l'université.

Le noiraud manqua de s'étouffer. Non seulement son père venait d'ignorer des paroles qui étaient censées le faire réagir, mais aussi, il venait de le traiter comme un gamin...

- Casse toi, fou moi la paix. T'es le pire des enfoirés !

Si ses paroles avaient -il en doutait- blessé son père, il s'en foutait totalement. En revanche, lorsque son regard se posa sur la photo de son petit ami, il espéra de tout cœur qu'il puisse le revoir, rapidement...

***

Hey friends, un nouveau chapitre enfin! Je poste toujours aussi rarement mais je compte bien finir cette fic quoi qu'il en coûte.
J'essayerais de vous pondre un autre chapitre d'ici la fin de la semaine pour que vous n'attendiez pas trop... La semaine prochaine je ne serais peut-être pas actif, ma psychiatre me fait hospitaliser une semaine et je ne sais pas si j'aurais le droit d'avoir mon tel ou mon pc... enfin bref, j'espère que la semaine passera vite et que je ne me verrais pas obligé de prolonger l'hospitalisation... J'espère pouvoir vous sortir des prochains chapitre le plus vite possible ! ❤️