41. Mais pourquoi des larmes ?

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J'étais heureux de voir que le résultat était négatif, ce qui était vrai, nous avons frôlé le pire, mais pourquoi elle n'arrêtait pas de pleurer ?

C'est aussi juste qu'à force de passer trop proche du danger, elle avait peut-être un sentiment de culpabilité, oui coupable ? Mais pourquoi moi, j'étais content alors que j'étais le premier coupable.

Après quelques minutes, je comprenais qu'il y avait un mal irréparable, c'est vrai qu'elle n'était pas enceinte, mais elle a perdu sa virginité à vie...

Oui pour certains, c'est rien d'ailleurs dans certains pays, on l'enlève dès la naissance, mais pour elle c'était très important, car elle avait voulu la préserver jusqu'au jour de son mariage, ça aurait pu être différent si ce soir-là rien ne s'était passé entre nous, même si ce n'était pas moi quelqu'un finirait par l'enlever de toute façon, tôt ou tard !

Toutefois, je reconnaissais qu'il serait idiot de la culpabiliser à cause de sa manière de voir les choses, d'ailleurs, c'est son corps, elle a le droit de canaliser sa vie et de définir ses priorités, en somme ce qu'elle veut… Elle est une personne à part entière, qui a décidé de me laisser une place afin de bonifier la vie et ce sentiment d'amour était partagé.

J'ai parlé avec lui, j'ai essayé de dire la vérité… Pleurer ne servait à rien même si certains pleurs consistent à corriger des parjures, oui des pleurs qui viennent du cœur peuvent arranger tout, mais pas ça, car c'était irréparable !

Je comprenais très bien ses mots, elle n'accepterait peut-être jamais la façon dont elle l'a perdue, mais à mesure qu'on parlait ce jour-là ... Son visage s'embellissait et se rajeunissait jusqu'à faire disparaitre totalement les pleurs, et comme une rose fraîchement arrachée, sa joue s'adoucissait…

Elle reprenait sa beauté d'ange… La beauté qui me hante à chaque regard depuis le jour de notre rencontre.

Sa peau était douce, si douce que mes mains peinent à la caresser, d'une voix cajoleuse, je disais Mélissa. Tu es belle.
Sûrement, il y aurait encore de belle, quand sa bouche merveilleuse embrassait la mienne, on s'enroulait tendrement sur le lit, et immédiatement entre les pleurs, les bruits au dehors, le suspens qui existait, il ne resta que nous deux, et le temps arrêta sa course normale, pour suivre notre rythme plus calme et plus douce.


Eliezer Young

Je suis tombé sur mon Alter egoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant