Je suis tombé sur mon Alter ego

29. Ma Libération

J'avais vraiment mal
Pendant cette soirée-là. Non seulement parce que je ne savais pas où elle était, mais aussi puisque j'étais le principal suspect dans cette affaire, et que je ne connaissais absolument rien de tout ça.

La soirée a été rude, mais j'ai pu supporter et j'avais pris courage pour affronter ce moment douloureux...

Le lendemain, grâce à des démarches entreprises par certains amis et familles, j'ai pu passer devant un juge enquêteur qui me posait presque les mêmes questions que le jour précédent, sauf que c'était avec plus de professionnalisme, je répondais les mêmes choses, je retraçais le même parcours.

J'ai répondu sincèrement aux questions, par faute de témoin oculaire, je suis autorisé à être libéré, mais pas totalement, car je portais un brassard électronique, c'était une liberté conditionnelle.

Après deux heures, je me retrouvais déjà chez moi et on n'avait toujours pas la moindre nouvelle de ma dulcinée kidnappée.

Après 5 heures environ, j'étais à pied d'œuvre avec mon ami Beethoven qui m'a déjà aidé à retrouver la personne qui me menaçait avec l'affaire de l'appel anonyme, c'était illégal, mais on devait le faire, il y avait la vie d'une personne en jeu.

Nous avons du travail, mais informatiquement ce n'était pas impossible de remonter aux malfrats.

Mais notre camp était trop mutilé pour arriver rapidement, il y avait les démarches légales de la Police et Franck qui voulait me revoir derrière les barreaux au plus vite, dans sa tête, j'étais la seule personne à pouvoir kidnapper Mélissa. Je ne pouvais pas parler à ce dernier à cause de ses soupçons, il faisait semblant d'oublier que j'étais l'amant de sa nièce, d'ailleurs, il n'a pas même mentionné ces détails à la police.

J'étais toujours en contravention avec la Justice, je ne pouvais pas aller les trouver non plus, je pouvais me déplacer dans un rayon strictement défini.

Et de mon côté, nous n'étions que deux... Moi et l'informaticien.

J'étais peut-être impuissant en nombre... Je le disais dans ma tête, peut-être parce que je ne savais pas exactement combien ils étaient, mais j'étais sûr qu'un pareil coup ne pouvait pas se réaliser aussi délicatement sans l'aide d'autres personnes...

Nous avions d'abord cherché à relier les numéros aux personnes puis les localiser...

Nous avions trouvé beaucoup d'autres pistes, entretemps, j'avais reçu un appel de la part de la femme de Franck dans lequel il m'expliquait que Franck était en train de négocier le paiement de la somme demandée par les malfrats afin de libérer Mélissa.

Je devais accélérer, on ne pouvait pas payer des gens de mauvaise foi pour rien, il se résigna, mais savait que c'était contre les instructions de la Police qui de son côté voulait profiter de cette action pour démanteler ce réseau de kidnappeurs, il savait qu'il pouvait avoir de problème en faisant un saut en avant.

Eliezer Young