Chapitre 1

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42 jours, cela fait 42 jours que le Praimfaya a eu lieu. 42 jours que toute trace de vie a été effacée de la surface de la planète.

Désormais, la radioactivité libérée par l'explosion des dernières centrales nucléaires est partout. La tempête, d'une puissance inouïe, a tout ravagé sur son passage. Elle a détruit les forêts, asséché les cours d'eau, les mers, les océans, tué tous les animaux et les insectes, et condamné l'humanité à disparaitre...

Au moins pour les cinq ans à venir.

Clarke se tient debout en face de l'écran centrale du laboratoire de Becca. Après le passage de la vague nucléaire, tous les signaux ont été brouillés, toutes les formes de technologie étaient inutilisables.

Pendant des jours, il a fait noir, l'entrée du labo s'était écrouée, enterrant vivants ses derniers occupants. La poussière et les déchets volatiles emplissaient toutes les salles, et respirer était presque impossible.

Durant presque une semaine, Clarke avait les poumons en feu. Chaque respiration n'était que souffrance. Son corps entier se consumait de l'intérieur tel un brasier, seconde après seconde, cellule après cellule.

Puis, tout à coup, quand tout espoir était devenu vain, l'électricité était revenue. Clarke avait vu la lumière, bien que très faible, renaître de l'obscurité.

Elle avait par miracle réussi à ramper au fond de la pièce principale du laboratoire, en essayant tant bien que mal d'absorber le moins de particules toxiques possible, aidée par un morceau de tissu noué autour du bas de sa tête, pour protéger sa bouche et son nez, et guidée par les ordinateurs rallumés.

Clarke s'était issée sur ses pieds, s'appuyant sur la table. Tous ses organes s'étaient embrasés, le moindre effort était devenu une épreuve, accompagnée d'une intense douleur, amplifiée par le jeûne forcé qu'elle subissait depuis le début de la deuxième fin du monde.

Elle avait alors réussi à enclencher le système de ventilation et de renouvèlement de l'air intérieur, qui fonctionnaient toujours. Mais avant de pouvoir se demander comment ces systèmes avaient été épargnés, aussi incroyable que cela pouvait l'être, elle s'était effondrée.

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-Clarke ?

Clarke ouvre les yeux brusquement. Elle était de nouveau perdue dans ses pensées, de retour au début du cataclysme. La gorge sèche et les poumons brûlés, engloutie par l'obscurité qui allait de pair avec celle qui régnait dans son cœur.

Puis elle avait entendu la voix de sa mère, celle qui l'avait soutenue et aimée jusqu'au bout, peu importe les décisions qu'elle avait prises, même si d'autres la considérait comme responsable de la mort de centaines de personnes. Cette voix l'appelait, Clarke l'entendait comme un écho, qui venait du fin fond de la Terre

-Clarke ? appelle de nouveau une voix provenant de l'autre bout du laboratoire.

Clarke revient à la réalité, bien plus sombre que tout ce qu'elle a connu auparavant. Elle se retourne et scrute la vaste salle faiblement éclairée pour économiser un maximum d'énergie. Une main apparait alors de derrière le mur du fond et attrape le cadre de la porte. Puis c'est une tête à la longue chevelure noire qui fait son apparition.

Clarke s'avance, attirée par les magnifiques yeux verts qui la fixent. Elle est alors marquée par leur froideur, qui la fait frémir. Mais à la vue de ce visage aux traits si purs et étonnement si durs à la fois, son cœur s'emballe, comme à chaque fois qu'elle aperçoit la seule personne encore présente avec elle sur Terre.

-Qu'est-ce que tu faisais ? demande la jeune femme brune sévèrement.

Clarke est surprise par ces paroles dénuées de toute forme de douceur. Pourtant, son interlocutrice ne semble pas s'en rendre compte et garde son air froid.

-Je regardais le niveau de radiation à la surface, répond-elle sur le même ton sec.

-Et ça donne quoi ?

-Le taux de radioactivité a fortement diminué depuis que la vague est passée. Clarke attend quelques secondes avant de continuer. Mais il est encore très important, et je ne sais pas ce que nos corps peuvent supporter.

A vrai dire, la question est plutôt de savoir quelle dose de radiation le corps de Clarke est capable de supporter. Grace à la greffe de moelle osseuse, elle est bel et bien une sang d'ébène elle aussi, mais il lui est impossible d'être sure qu'elle résistera comme une sang d'ébène native, avant de remonter à la surface. Mais ça, Clarke le garde pour elle.

Les traits de l'autre jeune femme se décontractent aussitôt, retrouvant ceux que seule Clarke connaît, puisqu'elle ne l'adopte qu'en son unique présence.

Elle attrape la main de Clarke et l'attire à l'intérieur de la petite salle remplie d'étagères métalliques, sur lesquelles se trouvent quelques cartons bleus en vrac portant un logo en forme d'infini.

Les deux jeunes femmes s'approchent d'un plus gros posé à même le sol, dans le coin droit de la pièce sombre, comme le reste du laboratoire. Clarke jette un coup d'œil à l'intérieur et soupire, comprenant pourquoi sa compagne avait un air si fermé. Il est presque vide.

En effet, elles avaient calculé qu'elles pourraient tenir environ six semaines, sept avec celle qu'elles ont passé dans le noir, sans manger, et avec une bouteille d'eau que chacune avait heureusement dans son sac.

-Il reste à peine une semaine de rations, peut-être un peu plus si on mange encore moins, mais on ne va plus pouvoir tenir très longtemps si on ne trouve rien d'autre.

Clarke relève la tête et plonge son regard dans ces yeux verts. Elle se fait vite une raison, elles ne peuvent plus rester ici.

-Je crois qu'il est temps de rentrer à la maison, dit-elle. Même s'il ne reste plus rien, pense-t-elle.

Le visage en face d'elle se fend d'un sourire triste, mais qui se veut réconfortant.

Clarke remercie intérieurement le ciel de lui avoir laissé celle qu'elle aime maintenant plus que tout. Le Praimfaya lui a tout pris. Sa mère, ses amis, son peuple, mais il lui a laissé Lexa, et elles sont désormais seules sur Terre.

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Bon... à vrai dire j'ai cette histoire ou plutôt cette suite d'histoire dans la tête depuis un bout de temps, alors je me suis dit pourquoi pas la poster et voir ce que ça donne. 

Donnez moi votre avis et partagez-la, ça serait super cool !

Si je vois que ça vous interresse je pourrais poster la suite !

Spoile : elle est déjà écrite 😋 

Seules sur Terre (FANFICTION CLEXA THE 100)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant