Chapitre 13

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Clarke s'attarde quelques instants devant le panneau. Elle l'observe, et essaie de se préparer à ce qui l'attend.

Pour l'instant, elle n'a vu personne. Pas un adulte rentrant d'une longue journée de travail hors du village, pas un enfant courant entre les buissons. Et elle n'a pas non plus entendu de bruit provenant d'une activité humaine quelconque, celui d'une hache bien aiguisée que l'on abat sur un morceau de bois, ou la voix d'une mère rappelant son fils pour le souper.

Elle s'avance alors sur le chemin, qui la mène rapidement à une première petite maison à l'écart. A coté de la porte fermée, un siège, qui permet de se balancer doucement d'avant en arrière, est posé devant, un drap rose est étendu soigneusement dessus. Clarke pourrait s'attendre à voir une vieille femme venir s'assoir dessus, et regarder le Soleil qui va bientôt se coucher.

Elle continue, et arrive au bout du chemin, qui mène au centre du village, entouré de maisons disposées en cercle. En face d'elle, un bâtiment plus grand surplombe l'ensemble. 

Clarke aperçoit de nombreuses autres maisons construites derrière, parmi les arbres, et qui forment certainement le reste du village. Elle s'avance alors au centre, et observe toutes les décorations qui ornes le lieu. 

Des guirlandes de toutes les couleurs traversent le ciel et relient les maisons les unes aux autres, ainsi qu'avec les arbres. Des statuettes sculptées dans différents bois et peintes en jaune, en vert, ou encore en bleu, sont posées devant chaque porte. 

Elles représentes des animaux. Clarke distingue un oiseau, à coté d'un cerf, et sur le porche d'une autre maison, un lièvre fait face à un sanglier. Il y en a aussi en forme d'hommes, celle-ci sont toutes peintes comme un arc en ciel.

Des tables et des chaises, de toutes formes, des plus originales, sont disposées un peu partout. Dessus, des paniers tressés attendent d'être remplis de fruits, de légumes, de feuilles, et dans un coin, ont été placés ceux qui ne sont pas encore terminés.

Au sol, des jouets d'enfants, taillés eux aussi dans le bois, gisent au milieu de l'herbe qui a commencée a envahir les lieux.

Cet endroit n'a rien à voir avec les autres villages que Clarke a eu l'occasion de voir avant le Praimfaya. Celui-ci est tellement plus accueillant, et si chaleureux, les habitants devaient être heureux, comparés à ceux qui n'avait qu'un idée en tête : anéantir le peuple du ciel.

Pourtant, Clarke ne peut ignorer le noeud qui s'est formé au creux de son ventre, depuis qu'elle a passé la frontière du village. Malgré la gaieté des lieux, il semble a l'abandon, et une ambiance lugubre règne autour d'elle. 

Une seule question la tourmente : où sont les habitants ? La première réponse qui lui vient en tête est qu'ils se sont certainement réfugiés à Polis, comme les autres. La capitale est loin, mais un représentant de leur clan a tout de même combattu pour eux lors du conclave, ça, elle en est certaine.

Elle s'approche de la grande bâtisse, et monte les marches doucement, son noeud au ventre se serrant de plus en plus fort.

Lorsqu'elle arrive en haut, elle s'avance et passe les deux grandes portent déjà ouvertes.

Lexa est là, dos à elle, et Clarke vient se poster juste à ses côtés. Elle observe avec horreur le spectacle qui se déroule devant ses yeux, et obtient alors la réponse finale à sa question. 

Le bâtiment abrite une vaste salle, plusieurs longues tables y sont disposées parallèlement, et des dizaines, plutôt quelques centaines de chaises sont placées tout autour. Sur chacune d'elle, relié par les mains à ses voisins, git le corps irradié d'un natif, un membre des Louwodaklironkru, affalé sur la table. Des hommes, des femmes, des enfants.

Seules sur Terre (FANFICTION CLEXA THE 100)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant