Seules sur Terre (FANFICTION CLEXA THE 100)

Chapitre 7

Clarke se réveille en sursaut. Ses yeux sont grands ouverts, mais en pleine nuit, elle ne distingue absolument rien autour d'elle. 

Après trois jours de marche sous un Soleil de plomb, elles ne sont toujours pas sorties de ce désert, qui s'étend à perte de vue. Pas un arbre, pas une source d'eau, pas une structure construite par des humains encore debout, et bien évidemment, pas un être vivant.

Il y a encore assez de nourriture dans leur sac, et elles ont réussi à rationner l'eau. Le problème principale qui se pose est de savoir si cela sera suffisant pour atteindre Polis.

Lexa insiste pour y aller, et puisqu'il n'y a nul part d'autre où se rendre, autant la suivre sans faire d'histoire. Mais ni elle, ni Clarke se sait vraiment ce qu'elles vont trouver là-bas. 

Il y a de l'orage, le ciel gronde, c'est ce qui a réveillé la jeune femme, mais pas une goutte de pluie pour le moment. C'est la troisième nuit qu'elles passent toutes les deux dehors. Etant donné qu'elles n'ont trouvé aucun abris, leur seul choix a été à chaque fois de s'arrêter lorsque le Soleil se couche, et de dormir là.

Dans leur malheur, Clarke se dit qu'elles ont la chance qu'il ne fasse pas froid quand vient le moment de dormir, car sans bois, pas de feu, c'est bien connu. Et dans la même logique, pas de lumière.

C'est la première nuit qui a été difficile, elle n'a pas pu fermer l'oeil, car elle était trop apeurée dans l'obscurité. Les deux autres n'étaient pas beaucoup mieux, mais la fatigue l'a emportée.

Le silence est totale, ce qui est encore plus angoissant. Clarke s'attend à tous moment à entendre un bruit effrayant, où à voir surgir quelque chose, elle ne sait même pas quoi, de dangereux. 

Après réflexion, elle se dit qu'elle ne le verrait même pas arriver que ça serait déjà trop tard.

Clarke sent alors Lexa, allongée derrière elle, l'entourer de ses bras, puis appuyer sa tête contre son épaule. Le coeur de Clarke ralenti soudainement, et sa respiration se fait plus lente. La présence de la jeune femme dernière elle l'apaise énormément. Elle ne sait pas si elle aurait pu survivre sans elle.

Lexa a les mains posées sur le ventre de Clarke, cette dernière y mêle ses doigts, et elle sent une légère pression réconfortante. Elle répond en serrant les mains à son tour, au moment où un grondement peu rassurant retenti au-dessus d'elles.

-Même le ciel ne veut pas qu'on dorme, chochotte Lexa à l'oreille de Clarke, sur un ton de sarcasme.

Clarke sourit. Dans l'état dans lequel se retrouve le monde, et au vue des conditions dans lesquelles elles sont condamnées à vivre, elle ne s'attendait pas vraiment à ce genre de réflexion. Elle sait que Lexa tente simplement de détendre un peu l'atmosphère, mais elle a quand même entendu dans sa voix un certain désarroi qu'elle a essayer de masquer, avec plus ou moins de succès.

-Tu ferais mieux de dormir, au lieu de dire des bêtises, chochotte à son tour Clarke sur un ton calme.

-Tu ne dors pas non plus à ce que je sache, répond Lexa.

Clarke lâche ses mains et se retourne, pour qu'elles soient face à face, même si elle ne distingue pas le visage de Lexa dans la pénombre.Elle devine seulement qu'il se trouve à quelques centimètres du sien, car elle sent son souffle tout près.

Elle entoure son corps avec ses bras de la même façon qu'elle avant de rétorquer à son tour :

-Tu l'as dit toi même, c'est l'orage qui m'a réveillée.

Lexa soupire mais ne dit rien.

-On va bien finir par trouver quelque chose, lui assure Clarke, même si elle même doute de ce qu'elle avance.