3. Les Retrouvailles (Partie 2)

289 17 15
                                    


La fête battait son comble ! Tout le monde s'amusait à sa manière. Que ce soit en discutant, en dansant ou en buvant ; tout le monde y trouvait sa place ! Jotaro a surtout discuté. Étant à l'honneur de cette fête, il se devait de parler avec chaque invité. Toutes les personnes les plus chères à ses yeux étaient là. Il ne manquait que sa fille, Jolyne, qui était chez son ex femme... Et son père aussi, mais il n'a jamais été vraiment présent pour lui donc il ne se focalisait point là-dessus...

Après leur discussion, Kakyoin et Jotaro s'étaient séparés pour faire leur petit tour de table. C'étaient les deux stars de cette après-midi ! Malgré leur discrétion, tout le monde voulait les voir et leur parler absolument.

Le temps passa et vint la nuit. Il était déjà 22h, les invités regagnèrent leur voiture et partirent un par un après avoir dit "au revoir" à tout le monde. Ce fût émouvant car cela faisait bien longtemps qu'ils ne s'étaient pas tous retrouver pour partager un moment chaleureux dans la joie ainsi que la bonne humeur. Cette fête était trop courte aux yeux de tous...

L'horloge du salon affichait maintenant 23h. Il ne restait plus que les Kujo et Kakyoin dans la maison en train de ranger le salon. Enfin, il n'y avait que Jotaro et Holly qui faisaient le ménage. Le rouquin était encore fatigué et ne pouvait pas encore se tenir debout longtemps à cause de son coma de douze ans.

Holly, jeta un coup d'œil à l'horloge puis dit, d'un ton fatiguée :

"Bon. Il ne reste plus grand chose à ranger et nettoyer. Je vous libère tous les deux. Tu peux tenter chez toi mon grand. Et toi Kakyoin tu peux retourner dans ta chambre si tu veux."

Les deux trentenaires se regardèrent puis le détenteur de Hierophant Green lui répondit :

"En fait, Jotaro m'invite à venir chez lui ce soir, donc je n'ai pu qu'accepter l'invitation."

Seiko, surprise, plongea son regard dans celui de son fils mais celui-ci baissa la tête et devint rouge au niveau des paumettes. Ne voulant point le gêner plus longtemps, elle sourit puis dit :

"Pas de souci Kakyoin ! Je suppose que vous avez des tas de choses à vous dire. Allez-y si vous voulez quand même dormir un petit peu cette nuit.
- Merci beaucoup. À plus tard alors.
- Oui à plus ! À plus, mon petit Jotaro !"

Elle s'approcha de son fils bien-aimé et l'enlaça avant de lui chuchoter à l'oreille de sorte à ce que se soit audible uniquement pour lui :

"Je suis heureuse de vous revoir ensemble. Je sais que c'est un très bon ami à tes yeux, si ce n'est pas d'ailleurs ton meilleur ami ! Prend bien soin de lui, même si je sais que tu es très attentionné, il est encore fragile le pauvre... Bon je te laisse partir maintenant."

Elle le lâcha et le salua une nouvelle fois. Jotaro fit de même en retour. Ils partirent tous les deux avec Noriaki, portant un sac avec quelques affaires indispensables pour la nuit. Le noiraud, sachant qu'il était encore extrêmement fragile, prit le sac que portait son ami, sans lui en demander la permission. Le détenteur de Hierophant Green ne put que rougir fasse à cette action et lâcher un petit merci à l'intention de Jotaro, qui trouvait cela normal d'aider ses amis quand ils en ont besoin.

Il faisait froid dehors. La nuit était déjà tombée depuis longtemps en raison de la période hivernale. Les deux amis se dépêchèrent de monter dans la voiture pour se mettre au chaud en allumant le chauffage. Ils déposèrent le sac sur la banquette arrière puis ils commencèrent à prendre la route vers l'immeuble de Jojo.

"Tu vis seul Jojo ?
- Oui.
- Même pas d'animaux ?
- Si j'ai deux poissons. Un poisson clown du nom de Dolly et un poisson tropical du nom de Parton.
- Oh c'est sympa ça ! Tu me les présenteras ?
- Yare Yare.... Bien évidemment."

Kakyoin regarda le paquet de maisons qui défilait devant eux. Il ne reconnaissait plus trop le quartier à cause des nouvelles habitations qui ont été construites. En 12 ans, il y a eu beaucoup de changements auxquels on ne fait pas forcément attention, mais lorsqu'on est "absent" durant cette période, on a l'impression d'avoir un nouveau monde en face des yeux (ou une réalité alternative).

Jotaro voyait son ami impressionné par le paysage qui les entourait. Il comprennait le fait que Kakyoin soit ainsi, c'est normal de ne pas reconnaître un lieu qu'on n'a pas vu évoluer pendant une période aussi longue.

"Le quartier a beaucoup changé. En seulement quelque années tout a changé c'est incroyable !
- Hmm. C'est vrai que tout s'est modernisé. Tu arrives à reconnaître certains lieux ?
- Oui quand même.
-Heureusement... Et sinon, tu as des nouvelles de tes parents ? Ou de ta famille ?"

Il y eu un blanc et le rouquin prit un air mélancolique qui signifiait déjà beaucoup de choses... Jotaro ne s'attendait pas à une bonne nouvelle...

"Ils sont décédés... Ma mère est morte dans un accident de voiture il y a un an. Et mon père, se retrouvant seul avec un fils dans le coma depuis dix ans, décida de se suicider...
- Toutes mes sincères condoléances Kakyoin...
- Merci Jotaro... Ce n'est pas de ta faute ne t'inquiète pas... De plus, j'ai appris que mes parents ne voulaient même pas vous parler et n'ont pas gardé relations avec vous. Ils vous accusaient d'être des meurtriers qui ont tué un tas de gens dont moi. Pour ma part, je ne pense pas du tout cela... C'est moi qui m'est sacrifié pendant le combat, et de mon plein gré ! J'assume ce que j'ai fait. On ne peut pas revenir en arrière de toute façon. "

Nouveau silence... Le détenteur de Hierophant Green tourna sa tête en direction du détenteur de Star Platinum. Il vit quelques choses d'inattendu sur la joue de celui-ci : des larmes...
Jotaro pleurait à chaudes larmes tout en conduisant. Kakyoin, par réflexe cria le surnom de son ami qui se gara sur le bas-côté le temps d'évacuer tout ce qu'il avait accumulé depuis des années.

"Kakyoin... Je suis désolé... Je suis si désolé... Je m'en veux tellement, tu ne peux pas t'imaginer ce que je ressens !"

Noriaki, les yeux écarquillés, contemplait son fidèle ami le visage humide et emplie de larmes. Le Jojo qu'il connaissait ne laissait jamais transparaître ses émotions. La peine ainsi que la culpabilité devaient certainement être devenu trop lourd à porter pour lui.
Pris dans l'action, le rouquin fit quelque chose d'instinctif : il se jeta sur le noiraud et l'enlaça aussi fort qu'il le put.

"Rien n'est de ta faute Jojo... Tu n'as pas à t'en vouloir, tout est de la faute de Dio et tu le sais au plus profond de toi. Crois moi Jotaro, tu es mon ami le plus cher et tu es bien la seule personne qui me reste je crois... Je veux que l'on reste ensemble, plus personne ne pourra nous séparer.
- Je ne veux plus te perdre Kakyoin...
- Moi non plus Jotaro... Moi non plus..."

____________________

Chapitre un peu plus court mais fort en émotions aussi. J'espère sincèrement qu'il vous a plu ! N'hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires.

À plus !








Plus jamais séparés [Jotakak]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant