7. La Saint Valentin

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Les deux hommes étaient sur le canapé, l'un regardait la télévision et l'autre lisait le journal.

Kakyoin, assis en tailleur, était très concentré sur le documentaire qui passait à ce moment là. Il faut dire que l'Histoire, avec un grand H, le fascinait énormément. L'époque du Moyen-Âge en Europe était "sombre" mais particulièrement intéressante.
Jotaro, quant à lui, feuilletait tranquillement son journal passant d'articles en articles parlant de faits divers en tous genres. Dans l'un, on parlait d'un enfant disparu et dans l'autre, des associations du quartier. Une totale opposition très surprenante.

"Hé Jojo, je viens d'y penser, aujourd'hui, nous sommes bien le 14 février ?
- Oui... Fit-il ne s'attendant pas à la question soudaine de son ami.
- Alors c'est le jour de la St Valentin !
- C'est vrai oui. Ça m'avait complètement passé au dessus de la tête.
- Mais moi aussi ! J'étais beaucoup plus occupé à penser à ton anniversaire plutôt qu'à cet événement."

Jotaro ne le montra point mais, en réalité, il était touché par ce que le rouquin venait de dire.
Moi aussi j'avais complètement oublié la Saint Valentin... Je pensais d'abord à notre amitié ainsi qu'à nos retrouvailles...
Et puis même si je devais la fêter  ; avec qui je le ferai ? Je n'ai pas d'amant...
Il se surprit à regarder intensément Noriaki, qui a déjà redonné toute son attention à la télévision. Le noiraud le trouvait si beau dans cette chemise blanche ainsi que ce pantalon vert qui moulaient son corps d'athlète. Ses cheveux roux venaient harmoniser le tout et donnaient une certaine aura à cette beauté qu'était Kakyoin.
Tout compte fait, peut-être que j'en ai un...
Pensa Jotaro dont les joues prirent une teinte rosée. Pour que son camarade ne l'aperçoive dans cet état, il cacha instinctivement sa tête à l'aide de son journal puis, continua de le lire.

Au plus profond de lui, le manieur de Hierophant Green espérait se rapprocher un peu plus de son ami aujourd'hui, même s'il se sont déjà énormément rapprochés depuis la nuit dernière. Pour des raisons qui lui échappaient complètement, il voulait en découvrir plus sur Jotaro, des choses qu'il ne montrerait qu'à lui et à personne d'autre...
Il détourna son regard de la télévision et contempla son camarade.
Ses épais cheveux noirs, légèrement ondulés, étaient quelque peu en désordre mais cela lui plaisait beaucoup. Son air, à la fois mélancolique et concentré, en disait long sur sa personnalité taciturne. Mais ce qui requit le plus son attention fût ses yeux de la couleur des eaux du Pacifique. Un turquoise des plus merveilleux, il n'a jamais vu ces bijoux ailleurs que sur son ami. Son nez long et fin ainsi que ses lèvres sèches ne venaient qu'embellir son visage bien souvent inexpressif.
Kakyoin se préoccupa maintenant du corps de son ami. Son imposante carrure était caché derrière ce journal qu'il tenait fermement en mains. Cependant, le rouquin pouvait jeter un coup d'oeil aux avant-bras musclés de Jotaro car celui-ci a remonté les manches de son pull noir. Mais son buste n'est rien face à la longueur de ses jambes dissimulées par un pantalon blanc. Pour finir, il y avait ses grands pieds sous ses chaussettes de laine noire.
Son physique impressionnait réellement le rouquin en admiration face à son ami.
Je n'avais pas remarqué qu'il était aussi beau et viril. Enfin, je le savais mais je ne m'étais jamais autant attardé sur son physique. C'est vraiment le mâle alpha par excellence, un véritable Apollon !
Si je ne tente rien comme cette nuit, je n'aurais rien venant de sa part, je le connais trop bien... J'espère juste qu'il ne me repoussera pas...

Mettant son plan à exécution, Noriaki déplaça son postérieur vers sa gauche et posa sa tête contre l'épaule de Jotaro. Il fit ensuite mine de dormir en fermant les yeux et en calmant sa respiration. Face à ce contact inattendu, le métisse eût un léger sursaut que resentit Kakyoin, mais lorsqu'il vit ce qu'il se trouvait sur son épaule, il fit mine de n'avoir rien vu et se remit à lire, comme si de rien n'était...
En réalité, son cœur était comblé. Il ne pouvait espérer meilleure situation.

Jotaro envoya Star Platinum chercher la couverture pliée au bout du canapé puis, le stand l'étendit sur le passionné de cerises sans faire de bruit. Tant que son stand fût de sortie, il prit également la télécommande pour éteindre la télévision.
Je ne savais pas que notre marche t'avait autant épuisé... Mais bon, je trouve ça bizarre que tu t'endormes comme ça, d'un seul coup... Peut-être que ce n'est que moi, comme j'étais plongé dans mon journal, je ne faisais plus trop attention à toi et c'est à ce moment là que la fatigue t'a emporté.
Peu importe... Je resterai là jusqu'à ce que tu te réveilles... Je vais même t'accompagner dans ta sieste.

Noriaki était soulagé. Son plan a fonctionné ! Jotaro ne l'a pas repoussé et a accepté le fait qu'il soit collé à lui. Il en voulait plus c'est sûr mais, il se contenterait de ça pour l'instant.
Comme la nuit dernière, il se sentait bien contre le corps chaud de son camarade.

Jotaro, qui voulait faire un petit some avec son ami, lâcha son journal et s'allongea dans le canapé en prenant Noriaki contre lui, telle une peluche. La tête du rouquin se trouvait maintenant contre la poitrine du métisse et leurs jambes étaient croisées entre elles. Pour les maintenir dans cette position, Jojo plaquait ses mains dans le dos de Kakyoin tout en faisant attention à ne pas le blesser. Il savait que, sous cette chemise, se trouvait une énorme cicatrice révélant la violence de l'attaque de Dio en Égypte. Cette zone était encore sensible et il s'en voudrait de faire mal à celui qui l'a aidé à de nombreuses reprises.

"Merci Kakyoin. Je ne te remercierai jamais assez d'avoir été là pour moi. Je n'ai jamais eu d'ami comme toi." Murmura Jotaro comme si il ne voulait pas que le concerné puisse l'entendre.

Touché par ses mots, Kakyoin voulut lui répondre mais il se trahirait. Il était sensé dormir au départ. Comme il ne voulait point gâché ce moment de tendresse entre eux, il se tut et se dit en lui-même qu'il aurait une autre occasion de lui avouer les sentiments qu'il lui porte. Ce "câlin" lui suffirait pour aujourd'hui. Cette Saint Valentin était déjà une grande réussite !

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Je sais que le chapitre est beaucoup plus court que d'habitude mais je voulais réellement en sortir un malgré le peu de temps que j'ai.
J'espère cependant qu'il vous a plu et que le rapprochement entre nos deux protagonistes vous aies ravis.

Je vous dis à la prochaine pour le prochain chapitre (qui sera évidement plus long que celui-ci) !

Bye !

Plus jamais séparés [Jotakak]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant