Plus jamais séparés [Jotakak]

5. Des amis...

Le soleil se leva, petit à petit, et la luminosité devint de plus en plus forte jusqu'à en réveiller Jotaro, qui, à chaque fois, dort moins de six heures par nuit. Celui-ci voulut se tourner pour voir l'heure affichée sur son radio réveil, mais la partie droite de son corps était engourdie et bloquée par le corps de son ami. Noriaki dormait encore à poings fermés, ce serait cruel de le réveiller maintenant. Le noiraud prit alors son réveil de sa main gauche, doucement, sans un bruit, pour ne pas faire peur à Noriaki. Il était 9h 23...
Jotaro reposa son appareil puis tourna sa tête pour voir si son ami dormait encore.
En effet, seul son torse bougeait sous l'effet de sa respiration. Il prit alors le temps de le scruter jusqu'aux moindres détails. Les cheveux roux de son ami étaient légèrement en bataille et sa longue mèche cachait la moitié de son visage endormi. Son visage d'ange avec ses yeux clos, coupés par une cicatrice perpendiculaire à chaque oeil, son adorable petit nez pointu et sa bouche close également. Son haut de pyjama, n'étant pas boutonné jusqu'en haut, laissait entrevoir le haut de son torse. Ses mains, délicates, étaient posées légèrement sur le bas des côtes du noiraud, juste en dessous de sa poitrine.
Il est si mignon ainsi... pensa Jotaro, surpris par son propre constat.
Il se mit à contempler son plafond blanc, pour la énième fois, et il repensa à ce qu'il s'était passé au Caire... Il se souvint avoir laissé Kakyoin avec son grand-père tandis que lui était avec Polnareff sur une moto en train de pourchasser Dio. Ils sont tombés sur la camionnette abandonnée qu'avaient prise Joseph et Noriaki puis ils en ont déduis qu'ils étaient certainement sur le toit. Lorsque Polnareff et lui arrivèrent sur les toits, ils aperçurent le sénior, seul, suivi de près par le vampire. Déjà à ce moment, Jotaro avait des doutes sur l'état de son meilleur ami... Et lorsqu'il l'a revu à l'hôpital, troué au milieu du ventre, ce fût la confirmation de ses doutes les plus sombres...
Il se souviendra toujours du moment où il a poussé un médecin de la fondation Speedwagon qui lui interdisait l'accès à la chambre du détenteur de Hierophant Green, et de la découverte de son ami, inerte...
Même si cela n'est que le passé, et que Noriaki est là, a côté de lui, dans son lit, il n'arrivera jamais à oublier ce qu'il a ressenti lorsqu'il l'a perdu il y a douze ans.
J'ai vécu beaucoup de choses durant ton absence. Les deux années qui ont suivi ta mort, se résument en un mot : ténèbres... Je n'ai fait que broyer du noir durant cette période. Il n'y avait pas de lumière au bout du tunnel...
Plus tard, j'ai eu une femme avec laquelle j'ai divorcé car on ne s'aimait pas assez et qu'elle me reprochait de ne pas être assez présent pour ma fille.
Enfin bref, c'était compliqué...

Jotaro dût sortir de ses pensées lorsqu'il sentit du mouvement à sa droite. Le rouquin était en train de se mettre sur le dos tout en étirant ses bras vers le ciel. Il ouvrit doucement ses yeux et plongea son regard dans celui de son ami.

"Bonjour Jotaro." Dit-il d'une voix calme prouvant qu'il venait de se lever

"Bonjour Kakyoin." Lui répondit Jotaro, soulagé de le voir ici et non dans un rêve...
"Je n'ai pas trop bougé cette nuit ?
- Non du tout. Et moi ?
- Non plus.
- Cool alors. Tes blessures ne te font pas mal ?
- Je n'ai mal nul part. C'est la première fois que je dors aussi bien depuis mon réveil d'ailleurs !
-Tant mieux..."

Après ces quelques paroles échangées, Jotaro retira son bras de son ami et s'assit sur le lit avant de se lever et partir vers la cuisine. Noriaki, contemplant son ami réalisant sa routine du matin lui demanda avant qu'il ne sorte de la pièce :

"Tu vas où ?
- À la cuisine. Je commence à avoir faim...
- Ok je te rejoins."

L'appartement était déjà illuminé par les rayons du soleil. Le détenteur de Star Platinum marchait lentement dans son couloir jusqu'à la cuisine.
Le voilà déjà devant ses placards en train de choisir ce qu'il prendrait pour le petit-déjeuner. Il fût rejoint par Kakyoin, un sourire aux lèvres en ayant vu la musculature du noiraud qui ne portait qu'un short avec un marcel en coton. Il se surprit de rougir face à cette vue. Mais il fût gêné lorsque ce qu'il était en train de contempler se tourna vers lui pour lui demander ce qu'il voulait pour le petit-déjeuner.

"Oh... euh.. eh bien...Je mange de tout, je ne suis pas difficile. Je vais manger ce que tu as." Lui répondit-il dans la panique.

Mince il m'a vu en train de le relouquer... Que va-t-il penser de moi ? Il doit me trouver si bizarre...

Kakyoin se sentait bête suite à son comportement. Il ne savait pas comment aller réagir Jotaro...

Celui-ci avait bien vu les yeux violets de Noriaki le décrire des pieds à la tête mais, d'une certaine façon, il aimait ce comportement soudain. Pour lui, cela signifiait que la fascination et la curiosité pour l'autre sont réciproques.

Alors comme ça tu t'intéresses à moi ?  La prochaine fois que je t'admirerai, tu seras réveillé. Comme ça, tu pourras voir que tu n'es pas le seul à être curieux...

Jotaro prit le pain et le mit sur la table de cuisine.

"Assis toi je t'en prie. Du pain avec du miel et du beurre ça te convient ?
- Parfait."

Il se dirigea vers le frigo pour en sortir le beurre et vu deux cannettes de jus de cerises traînant entre ses yaourts. Il les prit avec et déposa tout sur la table à côté du pain.

"Du jus de cerises dès le matin ?
- Bien sûr, de toute façon je sais que tu pourrais en boire même en dormant. On pourrait même t'en donner en perfusions !
- Ah la la... Tu me connais trop bien Jojo." Répondit le rouquin d'un air flatté.

Le détenteur de Star Platinum vint s'asseoir sur la chaise en face du rouquin puis ils commencèrent à se restaurer calmement. Pendant que Jotaro beurrait sa tartine, Noriaki buvait son jus de cerises.

"Il fait beau aujourd'hui pour un mois de février.
-C'est un temps pour se promener ou faire du sport en extérieur. Tu veux faire quelque chose en particulier Kakyoin ?
- Eh bien... Puisque tu me le demandes... J'ai vu le parc devant ton immeuble ; on pourrait s'y balader.
- Si tu veux... Ça va aller pour tes jambes ?
- Oui ça va aller, je ne dois juste pas marcher plus de 30 minutes pour l'instant. Grâce à la fondation Speedwagon, j'ai pu bénéficier d'une rééducation quotidienne malgré mon coma. Cela m'a permis de pouvoir remarcher assez vite. Hier, c'était mon premier jour où je marchais sans béquilles !
- Content que tu te rétablisses aussi vite."

Les deux compères finirent leur repas et Jotaro partit se changer en vitesse pour chercher le sac qu'Holly avait préparé pour son ami et qui est resté sur la banquette arrière de la voiture. Ils avaient complètement oublié de le reprendre hier.

Chacun de leur côté, ils prirent le temps de penser à l'autre sans être dérangé par celui-ci. Jotaro repensa à son ami endormi à côté de lui et cela le rassurait énormément de l'avoir à ses côtés...
Kakyoin, quant à lui, vut encore le noiraud en pyjama dans la cuisine. Une vision qui ne lui était point désagréable, au contraire, il avait envie au fond de lui, d'en découvrir plus sur son ami taciturne qui a beaucoup changé en douze années contrairement à lui.

Des amis... Je n'en suis pas si sûr... Peut-être que nous sommes plus que... des amis ? Pensa t-il en finissant de boire son jus de cerises face à la fenêtre.

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Comme d'habitude, j'espère que votre lecture s'est bien passée. N'hésitez pas à faire des remarques, négatives ou positives, je prends tout !

Je vous souhaite une bonne journée et je vous dis à la prochaine ;-)