11. Petite soirée

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Nos deux tourtereaux, après leur pique-nique nocturne, se rendirent en voiture à la résidence des Kujo. Jotaro, même si il n'habitait plus là, avait toujours un double des clés sur lui. Holly le lui avait donnée au cas où... Mais bon, ce soir, elle ne servait pas à grand-chose puisque la porte était ouverte pour que Kakyoin puisse rentrer.
Pendant que l'un prenait sa douche, l'autre installait un grand futon dans son ancienne chambre d'adolescent. Lorsque Noriaki revint, propre et en pyjama, le noiraud fit de même que son amant. Pendant ce temps, Noriaki en profita pour prendre ces médicaments du soir qui se trouvaient dans la cuisine.
Tous les deux en tenue de nuit, les deux trentenaires étaient prêts à passer leur première nuit en temps qu'amants.

Le rouquin, impatient, se jeta dans les bras de son homme en enroulant ses bras autour de son coup. Surpris par ce geste soudain, celui-ci prit quelques secondes de réflexion avant de mettre ses bras autour de la taille de Nori et de l'embrasser fougueusement à en perdre haleine comme il l'a toujours voulu.
Lorsqu'ils se séparèrent pour respirer, ils profitèrent de ce moment pour se regarder, tendrement, droit dans les yeux.

"On aurait dû prendre plus de cerises ...
- Pourquoi tu me dis ça maintenant ? Répondit le manieur de Hierophant Green confus.
- Après en avoir mangé, tes lèvres ont le goût des cerises. Ça me donne encore plus envie de t'embrasser...
- C'est donc pour ça... Tu sais, je pourrais manger le cerisier pour que tu m'embrasses comme ça plus longtemps...
Dit-il d'une voix sensuelle éveillant les sens de notre biologiste marin.
- Ne m'en demande pas plus..."

Il le serra encore plus fort contre lui et scella à nouveau leurs lèvres. Un baiser long et passionné qu'ils partagèrent avec entrain. Cet instant de pur bonheur que tous les couples ont déjà connu. Tout en continuant leur affaire, les deux hommes se laissèrent tomber sur le futon laissant leur Stand s'occuper de leur réception.
Allongés maintenant, les manieurs de Stand voulaient que le temps s'arrête à jamais. Ils ne se lachèrent qu'au bout d'une ou deux minutes.

"Jojo ?
- Hmm ?
- Je vais certainement passer pour un rabat-joie mais j'ai envie d'être franc avec toi.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Je ne suis pas à ton goût finalement ?
- Oui je te trouve affreux.
- Yare Yare Daze... fit-il tout en souriant d'un air amusé.
- Non, plus sérieusement, en fait, tu vois...je...je veux... arg ! Je n'y arrive pas ! Je n'y arriverai pas ! C'est trop dur à expliquer..."

Le noiraud vit que son homme était en train de se transformer en cerise au niveau des joues, alors, il prit, délicatement, ses blanches et fines mains pour l'accompagner dans sa déclaration.

"Jotaro...
- Vas-y Noriaki.
- Tu sais, je suppose que tu veux profiter de cette soirée au maximum et tu veux certainement que l'on fasse l'amour mais, je ne suis pas encore prêt. C'est vraiment tout nouveau pour moi et je ne veux pas me précipiter et tout gâcher..."

Un silence... Un long silence. Kakyoin cherchait le regard de son bien-aimé en attente d'une réaction de sa part, mais celui-ci se préoccupait de leurs mains enlacées. Lorsqu'il releva la tête, il lui sourit et déclara :

"Ce n'est pas grave ça. C'est vrai que j'ai pensé à te faire l'amour ce soir mais, je ne voulais rien tenter tant que je n'avais pas ton consentement. Je pourrais attendre le temps qu'il te faut pour être prêt. Et même si tu ne te décides jamais, ça m'est égal. On peut très bien vivre ensemble sans avoir de rapports sexuels. Notre amour est platonique et il peut le rester, ça m'est égal. Je veux juste t'avoir à mes côtés, Kakyoin..."

Jotaro était sincère et Kakyoin le ressentait. Il avait réellement peur de le décevoir mais finalement, l'amour est plus fort que le désir charnel. Il s'arrêta net de penser lorsque l'une des mains de Jotaro lacha les siennes pour venir caresser l'arrière de sa tête, et le rapprocher contre sa poitrine nue. Le rouquin ne montra aucun signe de refus et se laissa faire telle une peluche dans les bras d'un grand garçon.

"Dis Kakyoin ?
- Hmm ?
- Promets moi, encore une fois que tu resteras à mes côtés, quoi qu'il arrive.
- Bien sûr que je serai là. Je serai toujours à tes côtés Jotaro. Nous ne serons plus jamais séparés, plus jamais."

Et ce sont sur ces paroles que les deux trentenaires s'endormirent enlacés. Jotaro voulait continuer la discussion mais il semblerait que Kakyoin avait besoin de dormir. Est-ce que ce sont les effets secondaires de son coma ? Il ne savait pas... Cette idée le rendait complètement anxieux.

♤♡ Le lendemain ◇♧

Il était environ 15h et il pleuvait dehors. Une pluie froide et lente, extrêmement mélancolique. Les deux hommes ne pouvaient pas profiter de ce jour à l'extérieur. Condamnés à rester à l'intérieur, ils allaient certainement regarder un film ensemble ou jouer à des jeux. En attendant son homme, dans la cuisine préparant un en-cas, Kakyoin était assis à côté de la vitre dans la chambre de Jotaro. Il a ressorti l'un de ses carnets et s'est muni de son plus beau crayon de bois pour dessiner. Il ne savait pas trop ce qu'il faisait mais cela lui plaisait d'être emporté par ses pensées et par le paysage qui entoure la demeure des Kujo.

"J'ai préparé deux onigiris au saumon finalement."

Noriaki n'avait même pas remarqué que son amant était rentré. Celui-ci a posé le plateau d'onigiris sur le sol puis s'est assis à côté du rouquin en reposant sa tête sur son épaule.

"Tu es lourd Jojo !
- Non, c'est toi qui est trop fragile Nori.
- Répète ça pour voi...
-Tu dessines quoi ?"

Noriaki s'arrêta de geindre et posa de nouveau son regard sur le dessin qu'il élaborait.

"Figure toi que moi-même je ne sais pas. Je me laisse juste guider par mes sentiments et ce qui m'entoure. Et voilà le résultat.
- Je vois je vois... fit Jotaro d'un air intéressé.

Il pointa du doigt deux formes au milieu du dessin, deux formes étrangement familières à ses yeux...

"Ces deux formes au centre de la feuille...
- Oui ?
- On dirait deux lycéens qui se tiennent la main. L'un a une mèche hors du commun sur le côté de la tête et l'autre, plus grand que le premier, porte une casquette. Ces deux personnages, ce ne serait pas nous par hasard ?
- Certainement.
- Et donc le parc autour de nous, est ce que cela représente notre jardin secret ?
- Fort probable."

Jotaro contempla quelques secondes encore le dessin de son amour et l'embrassa sur la joue avant de lui dire :

"Je pourrais regarder ton dessin pendant des heures encore mais j'ai vraiment besoin de manger là.
- Moi aussi , ça tombe bien ! Mangeons alors !"

L'un en face de l'autre, ils se mirent à manger joyeusement leurs onigiris.

"C'est excellent dit donc ! Je savais que tu cuisinais bien, mais là tu es bien plus qu'un cordon bleu mon dauphin !
- Merci. "Mon dauphin" je suppose que c'est un des surnoms que tu veux me donner ?
- Tout a fait ! J'attends de toi que tu m'en trouves un également !
- "Ma cerise" ça te va ?
- "Ma cerise" ? Tu lis dans mes pensées ou quoi ?
- Non pas encore...

Un petit rictus échappa aux deux hommes qui partageaient se modeste goûter ensemble. Tout ce qui se passait depuis hier soir allait si vite, ils n'arrivaient toujours pas à y croire. En l'espace d'une semaine, Jotaro a retrouvé son meilleur ami, lui a avoué ses sentiments amoureux et sortaient ensemble. C'était trop beau pour être vrai...

Soudainement, Holly entra dans la pièce, sans même frapper à la porte, ce qui n'était pas du tout dans son habitude. Les deux jeunes hommes se regardèrent confus puis fixèrent Holly de leurs regards inquiets.

"Jotaro... Kakyoin... J'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer..." dit-elle d'un ton monotone.

Holly avait une triste mine et avait les joues encore humide. Elle a du énormément pleurer avant de débarquer dans la chambre de son fils. Ils ne pouvaient que craindre le pire...

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Chapitre plus court que d'habitude mais je voulais vraiment vous proposer un chapitre cette semaine donc voilà !

J'espère que cela vous a plu et je vous donne rendez-vous, la semaine prochaine certainement, pour le prochain chapitre.

À plus !

PS : Je vous avertis pour le prochain chapitre, sortez les mouchoirs.




Plus jamais séparés [Jotakak]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant