15. Une fin suivie d'un début

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Jotaro et Kakyoin, encore tendrement enlacés, s'ecartèrent, aussitôt dit aussitôt fait. Tandis que Jotaro resta assis sur sa chaise, Kakyoin, lui, s'en alla en direction de la cuisine.

"J-Je vais m-me faire un thé dans la cui-cuisine."

Holly suivit du regard le rouquin puis baissa les yeux, les joues rouges écarlates. Elle ne savait pas que son fils et son ami entretenaient une relation de la sorte. Elle n'était pas du tout contre le fait qu'ils sortent ensemble puisqu'ils étaient tous deux de charmants jeunes hommes mais elle aurait préféré que son fils le lui annonce plutôt que de les voir s'embrasser si soudainement, laissant croire qu'elle s'immisçait dans leur vie privée. Elle se sentit si gênée et si mal à ce moment là qu'elle décida également de partir.

"J-je... je vais aller étendre mon linge dehors."

Jotaro se retrouva une nouvelle fois seul se demandant comment il allait expliquer à sa mère ce qu'elle vint de voir.
Il se recroquevilla sur lui-même et cacha son visage de ses grandes mains qui sentaient encore le doux parfum de Kakyoin.

"Et merde..."

Jotaro pensa : Pourquoi je l'ai embrassé sans avoir prêter attention au reste de la maison... Qu'est-ce que je suis con. Je viens de foutre en l'air mon couple en une fraction de seconde. Heureusement que ce n'était que mère... Si mon père était là, je ne serais sans doute plus de ce monde...

Il était effondré, il ne savait plus quoi faire. Au plus profond de lui, il sentait son cœur se rompre laissant déverser toute l'eau qu'il retenait tel un barrage.

Il leva la tête en direction de la cuisine et vit, dans l'ouverture de la porte, le corps de son homme se déhancher de dos. Il était réellement en train de boire un thé. Était-ce pour faire semblant que rien ne s'était passé ou était-ce pour se changer les idées et se séparer de Jotaro, histoire que tous se remettent de leurs émotions ?

Jotaro se leva et vint se placer dans l'entrebâillement de la porte. Kakyoin avait senti sa présence, même démotivé, le descendant des Joestar reste néanmoins imposant et a une odeur que le rouquin pourrait reconnaître à 10km à la ronde.
Sans se retourner, il lui dit :

"Je suppose que l'on fait chambre à part ce soir ?
- Tu plaisantes ?! Il faut que l'on garde nos habitudes si l'on veut encore sauver notre couple. Il faut que ma mère pense que ce n'était qu'une illusion que son cerveau a créé à cause de la fatigue et de l'émotion.
- Oui c'est vrai... Tu as raison...
- On va se coucher ?
- Ouai... Même s'il n'est que 19h, je crois que c'est le mieux à faire pour le moment..."

Ils se dirigèrent vers leur chambre et ne s'échangèrent aucun regard avant de s'endormir avec ce sentiment de culpabilité qui leur collait à la peau à tous les deux.

Kakyoin s'en voulait terriblement. Pourquoi avait-il allumé son chéri dans la maison de sa mère sachant qu'elle traînait dans les parages ? Le fait qu'elle les ait vus le rendait extrêmement gêné et mal à l'aise. Lui d'humeur timide et réservé, cela ne le ressemblait pas. Il se disait qu'il n'aurait pas dû prendre un si grand risque juste pour un simple baiser qu'il aurait pu lui faire dans la chambre sans qu'ils ne soient dérangés.
C'est avec ces idées que Kakyoin s'endormit ; avec beaucoup de mal cependant...

♤♡ Une semaine plus tard ◇♧

Une semaine s'est écoulée depuis le fameux événement qui avait bouleversée toute la famille.
C'était dur... Très dur...
Jolyne avait énormément de mal à s'acclimater à sa nouvelle vie chez les Kujo. De plus, depuis qu'elle était là, une tension s'est créée entre les trois adultes de la demeure et elle pensait être à l'origine de cette tension.

Plus jamais séparés [Jotakak]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant