Toutes mes vies ~ Mikey x Oc

Chapitre 6

Something in the way, hmmmm...

Je me balance doucement au rythme de ce magnifique morceau, m'imaginant danser un slow dans les bras de mon âme sœur. Soudain, la quiétude du moment est brisée par une voix qui m'interpelle.

_ "eh !! Katako !!"

Je sursaute en entendant mon prénom, et me tourne vers le perturbateur de ma musique, prête à lui arracher les yeux s'il n'a pas de raison valable pour m'avoir fait stopper la merveilleuse voix de Kurt Cobain qui résonnait dans mes oreilles. Je me détends en apercevant la silhouette désormais familière de Mikey. Un sourire amusé aux lèvres, il commence à parler.

_ "dis-donc, t'avais l'air vraiment vénère... On aurait dit que tu voulais me buter."

_ "euh... Disons que si on se connaissait pas je t'aurais buté oui."

_ "pourquoi ?"

_ "j'écoute Nirvana."

_ "et donc ?"

_ "et donc on dérange pas les gens quand ils écoutent Nirvana !!!" je m'emporte. "C'est la base de la bienséance merde !!!"

Il éclate d'un rire franc, qui sonne comme une cascade à mes oreilles.

_ "t'as pas tort." me dit-il, l'air amusé de mon entêtement.

Il s'approche de moi, debout, et je lève mon regard vers lui à la dérobée tandis qu'il scrute le paysage. Ses longs cheveux blonds volent au vent et lui donnent des allures de Cendrillon. Je retiens un rire en l'imaginant porter la robe scintillante et les souliers de verre de la princesse Disney.

Il baisse les yeux vers moi en m'entendant pouffer, et lorsqu'il me demande ce qu'il y a de si drôle, je ne peux pas m'empêcher de laisser échapper un éclat de rire avant de lui répondre qu'il me faisait penser à Cendrillon avec ses cheveux longs. Il me sourit puis s'assoit à côté de moi, les jambes étendues dans l'herbe.

_ "tu sais," commence-t'il "normalement j'autorise pas les gens à me parler comme ça, à part Draken et mes autres potes."

_ "ça veut dire que je suis ta pote ?"

_ "ouais, vu que t'as pas l'air contre on va dire ça."

_ "ok, c'est cool." je lui réponds en lui tendant la main de la même manière qu'il l'a fait la veille. Il la serre avec un sourire, avant de tourner à nouveau son regard devant lui. Je fais de même, réfléchissant à un moyen de relancer la conversation.

_ "t'as un rêve toi ?"

Aussitôt posée, je regrette ma question, bien trop personnelle pour a deuxième fois seulement que l'on se voit. Mais visiblement, ça ne semble pas le choquer que je lui demande ça.

_ "oui, j'en ai un." me répond-il, sans malgré tout continuer sa phrase et me dire de quoi il s'agit. Étant donné qu'il a répondu à ma question, je m'estime satisfaite et n'insiste pas, bien que la conversation n'ait pas avancé d'un poil.

_ "ben dis donc, Cendrillon est pas bavarde." je lance d'un ton sarcastique après un relativement court instant de silence, faisant apparaître un rire sur les lèvres de mon désormais pote

_ "rassure-moi tu vas pas m'appeler Cendrillon tout le temps j'espère ? Non parce que, ok t'es ma pote, mais il faut quand même que tu fasses preuve d'un peu de respect à mon égard !" me répond-il, d'un ton aussi ironique que le mien.

_ "ah bah le respect ça se mérite hein..."

_ "donc en fait t'en as rien à foutre que je sois le boss du Toman ?"

_ "non, rien à foutre. Pour moi t'es juste un mec petit qui ressemble à Cendrillon."

Il laisse échapper un petit rire et détourne encore une fois son regard devant lui avant de me répondre.

_ "c'est ça que j'aime bien chez toi, t'es honnête. Et tu t'en bats les couilles de tout. C'est une qualité je trouve, même si tu devrais faire gaffe à pas t'attirer des problèmes avec ta grande gueule."

Je sens mon regard se baisser dans un geste machinal tandis que de sombres souvenirs remontent à la surface dans ma tête. Pas s'attirer de problèmes... Je le sais déjà, crois-moi...

_ "t'inquiètes, je connais la leçon..."

Il me regarde d'un air interrogateur, et, ne voulant pas développer la discussion, je me lève soudainement et change de sujet.

_ "bon, on fait quoi du coup ? On était censés se retrouver à 14h non ? Il est que 13h20 là."

Il me regarde étrangement puis, ayant sûrement senti qu'il avait touché un point sensible, reprend la conversation que j'ai lancée sans poser de questions, ce dont je lui suis reconnaissante.

_ "en fait j'étais en route pour vous rejoindre quand je t'ai vue, alors je me suis arrêté pour te parler."

_ "ah d'accord... Bon, du coup on fait le chemin ensemble ?"

Il me répond par l'affirmative, et j'emboîte ses pas jusqu'à son véhicule, dont la vue déclenche soudainement en moi un fou rire incontrôlable. Et pour cause, si hier il avait fait son apparition sur une moto, aujourd'hui il s'était muni d'un vieux vélo dont les rayons étaient décalés et la chaîne crasseuse, et qui, cherry on the cake, possédait un charmant petit panier à l'avant, auquel était accroché un petit bouquet de fausses fleurs.