PDV ASPEN
— Plus vite que ça ! Et pas un seul grain de riz qui tombe !
Putain.
Alors que j'essaie d'atteindre l'énorme charrette où sont entassés des sacs de riz, une personne me heurte subitement, entraînant ma chute, et déchire le sac que je portais sur mon dos.
— Kennedy et Nakamur ! braille Maud. Ça vous amuse de jeter les grains de riz comme de la merde ? Je vous rappelle qu'ici, vous devez oublier votre statut de petit prince et gosse de riche, donc éviter de gaspiller la nourriture !
Ma tête me fait un mal atroce, et en lèvent ma tête, Nico me tend une main pour m'aider à me relever.
— Va te faire foutre...marmoné-je.
— Pardon ?!
Re-putain.
Maud se dirige vers nous à grande enjambée, et en lâche et mauviette qu'est Nico, il se dégage précipitamment, laissant place à une Maud, énervée.
— Aspen Kennedy, pouvez vous répéter ce que vous venez de dire ? siffle-t-elle près de mon visage.
— Je suis désolé Miss Rogers, je ne m'adressais pas à vous.
— Ah oui ? Pas à moi ? continue-t-elle en me toisant. Combien de fois dois-je vous dire que ce genre de langage est inacceptable au campement ? Allez donc me faire trente pompes ! hurle-t-elle.
En soupirant de fatigue et d'exaspération, je finis par me lever en arrangeant mon pantalon. C'est à ce moment que je remarque que tout le monde m'observe. Je passe à côté de Nico, qui pose sa main sur mon épaule gauche.
— Aspen je suis vraiment dé-
— Ne me touches pas, lui craché-je à la figure.
Les autres reprennent ainsi leurs activités, transporter les sacs de riz, se faire engueuler par Maud, et d'autres qui ramassent des grains de riz quasi inexistants.
— Wesh Kennedy, on se concentre, allez fais moi ces trente pompes.
Julien se tient devant moi, en train de mâchouiller son habituel chewing-gum. Il a les bras croisés, et me regarde comme un moins que rien.
Il faut dire que cette semaine n'est vraiment pas pour moi. Voilà trois jours que j'ai appris qu'Emilie me trompe avec Nico. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle a pu me faire un coup pareil, ni même Nico. Évidemment que je les en veux, à mort, surtout Nico, mon meilleur ami que je connais depuis presque quinze ans.
Mais parlons donc de chose qui fâche.
Erin.
Cela fait donc la deuxième fois en deux semaines qu'on s'est embrassé. Je sais, et j'avoue que je n'étais pas non plus le plus honnête dans ma relation avec Emilie, mais j'étais bourré dans tous les cas, et puis d'après ce que j'ai entendu des autres, Nico et Emilie ont commencé à se fréquenter depuis bien longtemps, soit bien avant les petits dérapages avec Erin. Je ne comprends pas du tout comment je n'ai pas pu deviner qu'Emilie m'a trompé.
Suis-je blessé ?
Je ne sais pas si cela est cause du dégoût, mais je ne sens plus rien actuellement envers Emilie. Ni de la tristesse, ni de la colère.
Est ce que je l'aime toujours ?
Si je l'aime ? Et puis c'est quoi l'amour ?
Je ne suis même pas sûre que ce j'éprouvais pour elle était bel et bien de l'amour. J'aimais bien passer du temps avec elle, sauf ces fois où elle me forçait à lire des livres, ou à apprendre la danse classique. Je la respectait, lui faisais plaisir et essayait de lui faire rire ( en vain ), avec des blagues, qui feraient hurler de rire sa jumelle.
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ERIN
Teen Fiction« Emilie est jolie » « Emilie est pleine de grâce» « Emilie est polie» « Sois comme Emilie ! » Tous les jours, les mêmes phrases, les mêmes disquettes. Erin a marre qu'on la compare à sa soeur, la princesse parfaite du royaume, qui lit des classiqu...