Son altesse Erin s'est fait agressée.

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PDV ASPEN




Au fur et à mesure que les gardes poussent le grand portail, j'aperçois aussi la mine d'Erin se décomposé petit à petit. Quand le portail se ferme dans un grand « boum », je crois même apercevoir une étrange lueur dans ses yeux, malgré l'obscurité.

Je pousse un soupir de fatigue.

Nous voilà donc, livrés à la nature.

Je m'appuie à Erin pour bien me tenir debout, tandis qu'elle a son petit bras enroulé autour de ma taille. Alors que je m'apprête à la tirer pour qu'on puisse partir, elle sert soudainement son petit poing autour de mon tee-shirt. Je la tire, mais rien n'y fait, elle reste plantée là, à observer bizarrement les gardes.

— Erin, il faut qu'on parte...lui dis-je doucement.

Elle reste immobile, comme une statuette.

Punaise mais qu'est ce qu'elle a ?


— Erin, dis-je d'une voix un peu plus sévère. Il faut qu'on parte, on ne peut pas entrer.

Silence.

— Er-

Je n'ai même pas eu le temps de prononcer son nom, que la voilà qui court vers le portail.

— Erin ! Mais qu'est ce que tu fais ? hurlé-je, tandis que les gardes l'observent avec un air ennuyé.

Elle se met soudainement à grimper sur le portail qui fait six mètres de hauteurs, sous le regard amusé des gardes.

— Erin ! Reviens ici ! Tu vas te blesser !

Bordel, c'est qu'elle est têtue !


Résignée à franchir ce portail, elle essaie tant bien que mal d'y grimper, mais par mégarde, son pantalon s'accroche à un clou et qui se déchire en un craquement. Trop occupée à l'arranger, elle ne fait pas attention, et se penche dangereusement en arrière.


— Erin putain ! Descends de là ! crié-je en m'approchant du portail, tandis que les gardes commencent à la filmer en ricanant.

Et comme je le craignais, elle finit par perdre son équilibre, et finit par chuter, du haut des trois mètres qu'elle a franchi.

C'est donc ainsi, qu'elle finit par s'écraser par terre.

Moi comme coussin d'atterrissage.

Je pense que mon dos est en miette maintenant.

— Oh mon dos...

— Oh mon dieu Aspen ! crie-t-elle en se redressant.

Elle m'aide à se redresser, et je ne l'ai jamais vu aussi inquiète.

— Je suis vraiment désolée, je voulais, je-je-

— Hé vous deux ! s'exclame une voix grave.

On se tourne tous les deux vers l'un des gardes.

— Partez maintenant avant que je ne libère les chiens. Maud a bien dit que vous ne devez pas restez près du campement, donc du balai !

— On allait justement part-

— Et vous, allez donc vous faire voir ! me coupe Erin en se dirigeant d'un pas déterminé vers le portail, en boîtant légèrement.

— Vous m'entendez ? Vous un égoïste sans coeur ! S'il vous plaît, laissez nous donc entrer !

— Je vous ai dit de dégager.

— S'il vous plaît, implore Erin en commençant à pleurer.  Tout ça c'est de ma faute, Aspen est blessé et fatigué, laissez le entrer alors, c'est de ma faute si il est dans cet état !

ERINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant