ERIN

Can you feel it ?

PDV ERIN

— Hé ! Mais attends moi !

Aspen marche à grande enjambée devant moi, tandis que j'essaie tant bien que mal de le suivre.

À croire qu'il est vraiment terrorisé...

— Aspen ! Attends moi !

Alors que je commence à m'approcher de lui, il s'arrête brusquement et mon nez se cogne brutalement à son dos, dur comme de l'acier.

— Aïe...marmoné-je en frottant mon nez.

Il se tourne vers moi, et fronce les sourcils.

— Tu me suis ? Je pensais que tu voulais rester au feu de camp.

— Rester au feu de camp ? demandé-je avant de partir dans un fou rire. T'es fou, je n'y resterais même pas cinq minutes de plus. Et puis t'as vu comment les filles me regardaient ?

Elles pensaient réellement que je sors avec Aspen, donc elles se sont toutes mises à me regarder comme ci je leur ai volé la robe qu'elles voulaient toutes pour le bal de fin d'année.

Aspen soupire bruyamment, et s'appuie soudainement contre un arbre derrière lui.

— Euh...tout va bien ? commencé-je à m'inquiéter en le voyant baisser la tête. Tu veux que je cherche de l'eau pour toi ?

— Non ça va.

— D'ailleurs ton dos, il te fait toujours mal ?

— Erin, arrêtes de t'inquièter. Je ne vais pas mourir non plus.

J'aborde une petite moue en le fixant passer ses doigts dans ses cheveux.

Je ne sais pas du tout d'où vient cette sorte d'attachement envers lui. M'inquiéter sur lui et sa santé est devenu comme une sorte de réflexe.

— Franchement Erin, tu ne le sens pas ?

Alors que j'étais en train de fixer la lune en silence, je me tourne vers Aspen qui me fixe avec des yeux...bizarres.

— Quoi je ne le sens pas ? demandé-je avant de me mettre à renifler. Je ne sens rien, à part l'odeur de la fumée qui s'est infiltré dans nos vêtements...

Il se met encore une fois à soupirer bruyamment, et secoue la tête désespérément.

Quoi encore ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

— Tu le fais exprès ou quoi ? demande-t-il, l'air fatigué.

Je le regarde avec confusion.

— Mais quoi ça ? Je ne comprends pas du tout où tu veux en venir.

— Seigneur, comment vais-je lui expliquer ça...grogne-t-il.

Et puis, je commence soudainement à stresser.

Que veut-il expliquer ?

« Tu ne le sens donc pas ? »

Mon haleine ?

Mais je me suis déjà lavée les dents ce matin, à mon retour au chalet !

Attendez, mes aisselles ?

J'ai pris une bonne douche et ai même volé le déodorant de Dylan !

Il me saisit brusquement les épaules, me plaque contre l'arbre où il venait de s'appuyer, et me regarde...comme personne ne m'a jamais regardé.