Maman

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PDV EMILIE ( 😶)











Bip.

Bip.

Bip.


Le son d'un moniteur cardiaque.

L'odeur du gel désinfectant.


Et des voix.




J'essaie d'ouvrir mes yeux, mais ils paraissent dérangement lourds. Après un effort presque surhumain, je parviens enfin à les ouvrir avant de les refermer, aveuglée par la lumière. Ils s'habituent petit à petit à la lumière et je constate enfin que je suis dans une chambre...d'hôpital ?


Je suis allongée sur un lit, un masque d'oxygène sur le visage. J'ai une perfusion sur l'un de mes bras, et quelques fils sont reliés à mon abdomen. J'essaie de bouger mes pieds, mais une douleur vive se fait sentir sur mon genoux gauche.



— Oh votre altesse, vous êtes réveillée ! s'exclame une voix masculine.


Un homme de la quarantaine, vêtu d'une blouse blanche s'approche de mon lit en me souriant.

— Bonjour votre altesse, je suis le médecin Luis McLaren. Comment vous sentez vous ?

— Je...je ne sais pas trop...dis-je d'une voix à peine audible.

Il sourit gentiment.

— Je...que s'est-il passé ? Où...sont les...autres ?

— Vous et votre soeur êtes arrivées à l'hôpital il y a cinq jours. Vous avez été dans le coma ces derniers jours, mais vous aurez dû vous réveillée plus tôt, on était obligé de vous plonger dans un coma artificiel, car vous avez dû subir une opération du genou.

Je déglutis.

Puis, tout me revient enfin en tête.

La randonnée.

La montagne.

La falaise.

Le tronc d'arbre.


Erin qui voulait m'aider.


Notre chute.



Oh mon dieu, et si-



— Où...où est Erin ? m'inquiété-je. Où est ma soeur ?

— Oh votre soeur, son cas a été un peu plus grave, elle s'est réveillée hier soir. Elle s'en est sortie avec quelques fractures aux côtes et un bras cassé. Lors de votre chute, elle a atterri sur l'un des arbres morts. Mais ne vous inquiétez pas, tout va bien maintenant.


Suite à ces mots, je ne tiens plus, et mes larmes dévalent mes joues.


Tout est de ma faute.

Si je n'avais pas fait ma trouillarde, on n'aurait pas été là.


Le médecin me tapote le dos et me sourit gentiment.

— Voyons mademoiselle, c'est du passé maintenant. Vous allez toutes les deux biens maintenant. Et d'ailleurs, il y a une personne qui souhaiterait bien vous voir.

Il me tend un mouchoir, m'aide à enlever mon masque pour que je puisse me moucher.

— Qui est ce ?

Après m'être mouchée, il sourit encore, ne répond pas et sort de la salle. La porte s'ouvre maintenant, et dès que j'aperçois ses fidèles bottes de style western, je sens mon coeur raté un battement.


ERINOù les histoires vivent. Découvrez maintenant