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La fête continue son chemin dans notre appartement. Les gens dansent, boivent et mangent. L'ambiance ne manque pas. Entourée de mes amis, les fous rires sont les bienvenues.

Aujourd'hui je crois mériter ce bonheur car il n'y a qu'un jour qui m'appartient dans toute l'année.
J'ai rencontré un type. Le batteur du concours de génie. J'étais très surprise quand je l'ai vu mais après j'ai pu comprendre. Il est le fils du docteur Chérestal, celui qui m'a soigné lorsque j'étais à l'hôpital.
Il m'explique que son père devait se rendre à l'hôpital donc il ne pouvait pas venir. Sébastien est son nom. Sébastien Chérestal. Il est l'ami de Ralph, mon camarade.

Sébastien et moi avons abordé un grand nombre de sujets qui, à son avis, n'auraient jamais dû intéresser une fille. Moi, à mon aise, je parle livres, films, connaissances générales sans cesser de l'étonner autant qu'il m'amuse. Je me sens tellement bien!

Chaque phrase à double entente, chaque silence permettent un échange de regards qui vont beaucoup plus loin que les mots.

- Tu joues vraiment bien, lui dis-je.

- Merci. Tu t'y connais en musique ?

- Non, pas vraiment.

- Et tu n'aimes aucun instrument en particulier ?

- Oui, le violon.

- Tu devrais alors penser à prendre des cours.

- Bien sûr, j'y pense. Ça a été tellement compliqué ces temps-ci que j'ai dû redéfinir mes priorités.

- Oh! Je vois.

- Le morceau que tu as joué avant le début du concours avait une triste mélodie, tu voulais faire passer un message ?

La sonnerie de son téléphone met fin à notre conversation. Il s'éloigne un peu afin de raccrocher.
Il revient avec une mine inquiète.

- Ça va ?

- Oui, c'était ma mère. Elle me demande  de ne pas rester très tard car mon père ne pourra pas venir me chercher en voiture.

- Je comprends. C'est toi qui vois. Vous habitez le même quartier, Ralph et toi ?

- Non. On fait parti du même club de sport. Et toi avec Éliana ?

- On habitait le même quartier mais pour l'instant on fréquente uniquement le même établissement.
Et ça va comment à l'école ?

- Je suis en Terminale. Les épreuves de bac sont pour bientôt donc je travaille en conséquence. Et toi ?

- Je te souhaite du succès déjà! Je suis en Secondaire 3.

- Merci. Et j'ai vu la rediffusion de votre exposé du mois dernier sur le site de votre Collège. Ralph me l'avait envoyé. N'était-ce pas toi ? C'était super-génial !

- Oui, c'était moi. Merci.

- Tu as donc dû quitté la scène quand c'était venu ton tour de parler. Tu ne sembles pas être timide pourtant.

Ma foi! Pourquoi une telle remarque sur le tapis ?

- Il y avait de la timidité également mais là n'était pas la question.

- On se connaît à peine. Tu n'es pas obligé de tout m'expliquer, tu sais. Chacun a ses vieux démons.

- Oui, parlons-en une prochaine fois. Car là aujourd'hui me torturer l'esprit est la dernière chose dont j'ai envie.

- C'est normal. Sinon on pourrait se revoir quand ? Me demande Sébastien.

- Je n'y avais pas encore pensé. Je te laisse gérer ça.

- Excusez-moi, vous deux. Jenny, je dois rentrer. Le transport public ne sera pas facile en ce dimanche soir.

C'est Éliana.

- Il est quelle heure ?

- Vingt-cinq minutes après sept heures. On se retrouve demain Dieu voulant car la fête n'est pas encore finie à mon avis. Ton cadeau est soigneusement déposé sur la table juste devant.

- Merci ma chérie.

Cette fille ne cessera pas de m'étonner. Je la prends dans mes bras.

- Faites attention en cours de route. Laissez-moi un message à votre arrivée.

- Je le ferai. Réjouis-toi ! Au revoir Sébastien !

- Au revoir Éliana!

Oui, cette soirée touche à sa fin. Elle était bonne. Mieux que ça même, elle était extraordinaire. Après le départ de ma meilleure amie et sa mère, Sébastien, Ralph, Thierry et sa mère ont dû partir à leur tour. Entre huit et neuf heures, tous les invités ont dû vider les lieux.
J'ai remercié de mon possible tous les gens qui ont contribué à cet édifice de bonheur qu'était ma journée. Je jette un regard circulaire sur la cour. Une table est remplie de cadeaux. Je déballerai tout au cours de la semaine. Ce dont j'ai envie là maintenant est une bonne douche et un doux sommeil. Je pars chercher une grande boîte pour les ranger et les poser à l'intérieur.

Je monte dans ma chambre. Cette journée festive restera gravée.

- Tu ne vas pas rentrer aussi tard mon grand. Il va être dix heures. Je vais te préparer ton lit et c'est indiscutable. Tu prends Keisha avec toi si tu le souhaites bien.

C'est ma mère qui parle avec mon beau-frère. Mais où était-il passé ? Je ne l'ai pas vu de toute la fête.

- D'accord belle-maman.

- Salut toi, où étais-tu passé ? Je ne t'ai pas remarqué à la fête.

- Oui, j'étais là. Mais tu étais en bonne compagnie donc c'était impossible pour toi de remarquer même ton beau-frère.

- Arrête! Dis-je avec hilarité.

- Sinon tu as aimé ma surprise ?

- Laquelle ?

- L'annonce de ton anniversaire par le président de l'Académie des sciences au concours.

- C'était donc toi ?

- Oui, j'ai aimé mais j'ai tremblé comme une feuille, tu sais.

Ma phrase l'arrache un fou rire.

- Ça valait la peine.

- Je suis épuisée. À demain! Tu es mon beau-frère préféré, ne l'oublie jamais !

- Je le sais. Bonne nuit, Jenny!

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Salut tout le monde! Je vous annonce que j'ai débuté une autre histoire intitulée : Amour ou Pitié ?
Jetez-y un coup d'oeil et laissez-moi votre avis.
Bisous!!!

Et Si On Se Trompait...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant