Pardonne moi...

Chapitre 11: Gardien.

Une semaine plus tard...

Une semaine s'est écoulée, et chaque soir j'avais droit à une nouvelle surprise de la part de Keisuke.

Hier, il est arrivé au milieu de la nuit avec du pop corn et un film qu'on a regardé jusqu'à ce que j'm'endorme et ce matin j'me suis réveillée dans mon lit, un bouquet de roses posé sur ma table de chevet.

Enfin bon, tout ça pour dire qu'il ne retient vraiment pas ses efforts...

Katsu, lui, est aux anges. Cet imbécile heureux est tombé amoureux d'une fille de sa classe et il s'avère qu'elle l'aime aussi. Keisuke est super content et lui donne des conseils, mais moi je suis dépitée.

En ce1, sérieusement?

Moi en ce1 je venais tout juste d'apprendre que mes parents avaient chacun un prénom et qu'ils n'étaient pas "papa" et "maman"...

Sinon j'ai appris que Mitsuya avait fiancé sa copine, autant vous dire que j'étais super super suuuuper contente! En plus j'ai pu la rencontrer mais alors totalement par hasard au supermarché et je l'ai reconnu grâce à la photo qu'on m'a montré d'elle, elle aussi m'a reconnu grâce à une photo et on s'est mise à parler comme si on se connaissait depuis une éternité. Elle est vraiment cool.

Enfin bref, je suis actuellement dans la cuisine en train de chercher de quoi préparer le dîner pendant que Katsu joue dans la douche.

Des ramens...ou des takoyakis...sinon j'peux aussi faire des hamburgers...ouais, va pour les hamburgers.

Je commence à sortir les ingrédients quand ça sonne à la porte, je coupe ma musique et vais vers celle-ci.

Moi: C'est qui?
– Le gardien.
Moi: Ah...attendez un instant, le temps que j'trouve les clés.
– Oui pas de soucis!

Cette voix ne me dit rien, en plus on a une gardienne...

Je regarde dans le petit trou de la porte mais n'y vois que du noir, une main est sûrement posée dessus.

Je prends une légère inspiration pour ne pas céder à la panique et vais dans la douche, j'y vois Katsu en train de se rhabiller.

Moi: *sourire* Mon cœur, j'ai quelque chose à te demander.
Katsu: Oui?
Moi: Je veux que tu ailles te cacher dans mon armoire, d'accord?
Katsu: Pourquoi?
Moi: Bah...

Je pousse un long soupir, qu'est-ce que j'dois faire...

Moi: Écoute chéri, y'a des méchantes personnes dehors, alors je veux que tu ailles te cacher.
Katsu: Et toi, tu te caches aussi?
Moi: ...non, non je ne vais pas m'cacher, je pars avec eux parce que sinon ils voudront t'emmener. Promets moi de ne pas sortir jusqu'à ce que ton père vienne te chercher.

Les larmes lui montent aux yeux, je sais que je n'devrais pas lui dire la vérité mais si je lui mentais il l'aurait compris et ne m'aurait pas écouter.

Je pose mes mains sur ses joues et lui essuie ses larmes en déposant un baiser sur son front.

Moi: Tu m'le promets?
Katsu: O-oui, promis. Mais seulement si tu me promets de revenir...
Moi: *sourire* Je te promets de revenir mon ange. Aller, tu viens?

Je lui prends la main et l'entraîne dans ma chambre, puis le cache correctement sous des vêtements jusqu'à ce qu'il ne soit plus visible.

Je referme ma porte, puis ferme la porte de ma chambre avant d'aller dans le salon.

Moi: Désolée hein! Je sais plus du tout où j'les ai mise, encore deux minutes je vous pris!
– D'accord.

Il commence à perdre patience...

Je prends mon téléphone et tape son numéro, il répond au bout de la troisième sonnerie.

Keisuke: Al-
Moi: *bas* Keisuke.
Keisuke: Pourquoi tu parles doucement?
Moi: Y'a des gens à ma porte, ils sont vraiment pas nets, j'pense que-
Keisuke: Putain...
Moi: Alors tu sais déjà?
Keisuke: On vient de terminer la réunion, le gang Kaitokai nous cherche et ils ont essayé de s'en prendre à la meuf de Mitsuya mais il est arrivé à temps.
Moi: Je...crois que c'est eux.
Keisuke: Cache toi, j'arrive.
Moi: C'est pas possible Keisuke, ils auront enfoncé ma porte avant q'tu soies arrivé...j'ai demandé à Katsu d'se cacher dans mon armoire jusqu'à ce que tu viennes le chercher.
Keisuke: Yuna...me dis pas que-
Moi: Si.
Keisuke: Fais pas ça! Vas t'enfermer avec ton fils on arrive, on est en route!

– Bon tu m'as gavé!

Un gros coup résonne dans le salon, ils essaient de défoncer ma porte.

Keisuke: VA T'ENFERMER DÉPÊCHE TOI!
Moi: ...je suis désolée.
Keisuke: Y-

Je lui raccroche au nez, je sèche ma larme et vais vers la porte pour l'ouvrir.

Moi: Oula...doucement gardien, c'est quand même ma porte ça.

Elle est solide...y'a qu'une marque sur la porte, même si je doute pas que trois coup supplémentaires l'auraient démoli.

Devant moi se trouvent un, deux, trois...sept hommes, tous habillés avec une combinaison grise sur laquelle il est écrit en petite écriture "Kaitokai".

Moi: Drôle de tenue pour un gardien...

Le mec devant moi se met à rire d'un rire mauvais qui fait froid dans le dos. Je reste impassible malgré la peur qui grandit en moi.

– Tu es bien Yuna Sabaku, la femme de Baji Keisuke?

Qu'est-ce que j'ai à perdre?

Moi: Non.
– Ah oui?
– On s'est trompé d'porte?
– Mais vous êtes cons ou quoi?!

Je vois qu'ils regardent tous ma porte...sur laquelle il est gravé mon nom.

– Tu te fiches de nous en plus?
Moi: Bah...je suis pas sa femme...

Je réprime mon envie de rire, j'suis pas non-plus suicidaire.

Moi: Maintenant, si vous permettez, j'ai un dîner à préparer, mon fils va bientôt arriver avec son père.
– Il n'est donc pas chez vous?
Moi: Non, alors salut, gardien.

Je m'apprête à fermer la porte mais un pied se met en travers de mon chemin, la porte s'ouvre brutalement et rapidement je me retrouve immobilisée par trois hommes.

Je me débats, mais franchement j'm'attends pas à faire des miracles avec mes ptits bras.

– *sourire mauvais* On fait moins la maligne?
Moi: Va t'faire foutre.

Devinez qui vient de se prendre un coup de poing à la joue?

Ça fait super mal...

– Répète?

Je lui jette un regard noir, c'est pas parce que j'ai pas d'muscle que j'ai pas de fierté.

Ou bien j'suis juste inconsciente...finalement, j'suis peut-être suicidaire.

Je lui crache mon sang à la gueule, il me regarde un moment sans réagir, trop surpris de mon geste.

C'est son collègue qui réagit pour lui, puisque j'me prends un coup de poing dans le ventre qui me coupe la respiration.

– Arrêtez, faut l'emmener et vite avant que Baji Keisuke ne débarque!
– On peut aussi l'attendre, lui mettre une raclée et prendre le gosse.
– Tu sais très bien que même à sept on fait pas l'poids. Laisse tomber le gosse, on la prend elle et on s'arrache.
– *soupire* D'accord.

L'un d'entre eux plaque un tissu imbibé de chloroforme sur mon nez et ma bouche. Je reste plusieurs secondes sans respirer et me donne la force de continuer, mais au bout d'un moment mon corps réagit tout seul et de l'air entre dans mes poumons.

Rapidement, mes membres s'engourdissent et je sens mes paupières devenir lourdes avant qu'elle ne se ferment.

Je sombre dans l'inconscience.

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Hehe.