la chica del puente - l. hernández

eight

« Eres mi amor verdadero »

25 décembre 2018.

C'était Noël, et il neigeait. Lucas n'aurait jamais cru dire ces deux mots dans la même phrase un jour au vu de la quantité de neige qu'il tombait à Madrid. Et c'était absolument merveilleux. Il se serait presque cru dans un de ces films niais que les chaînes françaises passent au mois de décembre, répétitif mais qu'il adorait tout de même regarder lorsqu'il avait le temps.

- Feliz Navidad hermano !

Sans comprendre ce qui lui arrivait, il reçut une masse imposante sur lui et sa respiration se retrouva coupée durant quelques instants. Un rire éclata et il reconnut son frère, allongé sur lui.

- Nul, pas drôle, se plaignit ce dernier. Je pensais que tu dormais encore.

Lucas fronça les sourcils en regardant Théo se redresser en position assise.

- Tu veux dire que t'as orchestré cette tentative de meurtre dans le seul but de me réveiller de la pire des manières ? grommela Lucas en se frottant les paupières.

- Tentative de meurtre, jamais dans l'abus tío, rit Théo.

- Vu ton poids, je peux t'assurer que c'était une bien une tentative de meurtre, répliqua Lucas.

Son cadet arrêta immédiatement de rire et l'aîné Hernández pouffa en voyant la mine blasée de son frère.

- Tss, et dire que moi je viens avec les meilleures intentions du monde pour fêter un bon Noël à mon frangin adoré et toi tu me critiques comme ça, marmonna Théo.

- Et après c'est moi qui suis dans l'abus, rétorqua le joueur français en roulant des yeux.

- Bon Tic et Tac, c'est quand vous voulez, on a des cadeaux à ouvrir ! fit la voix d'Antoine qui attendait visiblement à la porte.

- Des cadeaux ? demanda Lucas en fronçant les sourcils.

Il n'avait strictement rien prévu pour ses amis.

- T'inquiète pas mon Tac, t'as toute l'aprem pour nous trouver des cadeaux ! lança Théo en donnant une petite tape sur la jambe de son frère.

- Par contre, j'ai toujours préféré Tic moi, répliqua Lucas.

- C'est bien pour ça que tu seras Tac : parce que ta personne préférée dans ce monde c'est moi, rétorqua Théo avec le sourire en tendant à son frère un petit paquet emballé.

Lucas l'ouvrît et découvrit dans la boîte une magnifique Rolex avec le cadran aux couleurs du drapeau français. Sur le côté était gravé son prénom.

- Joder, tu t'es gavé sur ce coup-là frangin, elle est magnifique ! Comment tu veux que j'arrive à rivaliser moi ?

- C'est notre cadeau commun à Antoine, Thom et moi. Mais si otu m'offres ne serait-ce qu'une bouée jaune, j'serais ravi, répondit Théo en souriant.

- Et si elle est grise ?

- Là, on risque de pas s'entendre mec.

Lucas éclata de rire et décida de passer la montre à son poignet. Elle était déjà réglée sur l'heure de Moscou. Les deux frères sortirent ensuite de la chambre de l'aîné Hernández et descendirent au rez-de-chaussée où Thomas essayait une paire de chaussures Louis Vuitton que Lucas trouva affreuse.

- Ça y est, la Belle au Bois Dormant a décidé d'émerger ? lança Antoine.

Le vingt-et-un français lui montra son majeur en souriant, déclenchant le rire du blond.