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Nadie te amara como yo a tí te amo.
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En ne voyant personne dans le salon et entendant les ronflements forts d'Alexeï provenir de sa chambre, Ludmilla poussa un soupir de soulagement. Elle déposa son totebag en équilibre contre le mur et retira ses chaussures aussi silencieusement que possible. Elle pendit ensuite son manteau dans l'armoire, reprit son sac et se dirigea sur la pointe des pieds vers sa chambre, à l'autre bout de la maison. Mais une fois la porte refermée derrière elle, elle eut la surprise de voir son père assit à la chaise de son bureau.

- Il est bien tard jeune fille, la tança son père, les sourcils froncés.

Elle le fixa quelques instants avant de déglutir, de déposer son sac sur le sol et de partir s'assoir au bout de son lit, tête basse.

- Je suis désolée, je n'ai pas vu le temps passé, répondit-elle en se mordillant la lèvre.

- Puis-je savoir où tu étais passé ?

- J'ai envoyé un message à Giovanni-

- Puis-je savoir où tu étais passé ? répéta-t-il en l'interrompant.

Ludmilla savait que ça ne servait à rien de mentir à son père et de toute façon, à cette heure-ci, elle n'était pas capable d'inventer une histoire cohérente.

- Je suis allée au bowling avec des amis, avoua-t-elle.

- Au bowling ? Des amis ? Je les connais ?

Elle secoua simplement la tête.

- Tu sors en plein milieu de semaine avec des amis que je ne connais pas sans même penser à me prévenir ? Depuis quand, Ludmilla ?

Quand son père l'appelait par son prénom complet, elle savait qu'elle avait intérêt à jouer franc jeu. Car s'il y avait bien un truc que son père ne supportait pas était le mensonge.

- C'était pas vraiment prévu, on a décidé ça sur un coup de tête, dit-elle. Et c'est normal que tu ne les connaisse pas, je les ai rencontré il y a quelques jours...

À vrai dire, la plupart des garçons avec qui elle avait passé la soirée, elle ne les avait rencontré qu'il y a quelques heures à peine, mais c'était comme si elle les avait connu depuis bien plus longtemps.

- Tu es complètement inconsciente ma fille, tu aurais put te faire kidnapper, agresser ou même tuer ! Il ne me semble pas t'avoir éduquée comme cela.

- J'ai juste fait une partie de bowling avec des amis papa, il ne m'est rien arrivé ! Justement ils m'ont raccompagné jusqu'ici pour que je ne me fasse pas agresser ni quoi !

- Et ? Si ça se trouve ils t'ont uniquement raccompagner dans le but d'avoir ton adresse, ou de te mettre en confiance ! Tu ne sais rien d'eux, Ludmilla !

La jeune femme se mordilla la lèvre. Son père était en train de semer le doute dans son esprit et elle s'en voulut presque de ressentir cela après tout ce que Lucas lui avait confié. Non, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Il tenait à elle autant qu'elle à lui. Elle ne pouvait pas douter de lui. Elle décida néanmoins de jouer la carte de l'humilité auprès de son père.

- Excuse moi papa, j'aurais dû... j'aurais dû te prévenir que je sortais...

Demander pardon était l'unique chose qu'elle pouvait faire dans ce cas-là. D'ailleurs cela fonctionna car son père poussa un soupir avant de se radoucir.

- Écoute Liouda, je dis ça parce que je m'inquiète pour toi. Déjà tu sors en plein milieu de semaine, tu rentres à pas d'heure et en plus avec des garçons que tu ne connais à peine...

la chica del puente - l. hernández Où les histoires vivent. Découvrez maintenant