five

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I wish you could see the stupid smile I get when we're texting.
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À vrai dire, Lucas fut le premier surpris de sa réponse. Lui qui refusait de sortir avec ses amis acceptait de rejoindre une fille quasi inconnue en plein milieu de Moscou, sur la place la plus prisée. En même temps, c'était peut-être justement le fait que ce soit une fille qui ne le connaissait pas qui avait pesé dans la balance. C'était un peu comme tout recommencer à zéro. C'était peut-être ce dont il avait besoin pour réellement passer à autre chose. Avec les transports, il arriva trente minutes plus tard sur la mal nommée Place Rouge. Comme il avait pu le remarquer durant ses balades les jours précédents, elle était immense. Comment allait-il réussir à rejoindre Ludmilla parmi tous ces gens ?

@sacul.__ : T'es où ?

Heureusement qu'il ne neigeait pas ce jour là. Il parcourut rapidement la place d'un coup d'œil lorsqu'il obtenu une réponse.

@lud.m.arzanno : Tu vois la patinoire en face du grand centre commercial en pierre ? Je suis juste devant

Une patinoire ? Lucas releva les yeux et vit à l'autre bout de la place une grande patinoire en face d'un bâtiment en pierre. Il s'y dirigea donc.

- Eh, Lucas !

Il paniqua un moment à l'idée que ce soit un français ou un espagnol supporteur de l'Atletico qui l'ai reconnut mais il se détendit instantanément en croisant les yeux bleus et rieurs de Ludmilla. Elle portait de nouveau son bonnet ainsi que sa doudoune, cachant partiellement ses boucles brunes.

- J'ai cru que j'y arriverais jamais, se plaignit-il. Dis, tu crois que les russes connaissent l'alphabet latin ou juste même l'anglais ?

Il se reçut une petite tape dans le bras.

- Fais gaffe à ce que tu dis cabrón, et arrête de te plaindre. T'es arrivé nan ?

Lucas marmonna dans sa barbe et la jeune femme en face éclata d'un rire frais. Sans trop savoir pourquoi, son rire lui mit du baume au cœur.

- Allez lutin grognon, on va chercher nos patins à glace, dit-elle en le poussant dans le dos.

La force de Ludmilla étant bien moindre comparée à la sienne, il ne bougea presque pas d'un poil mais suivit tout de même la jeune femme vers le petit stand à côté de la patinoire.

- Qui t'as dit que je voulais faire du patin à glace ? demanda Lucas.

- Tu ne t'es pas enfui en courant, tu n'as pas riposté quand je t'ai entraîné vers le stand et au lieu de protester tu me poses cette question pour me taquiner. Alors soit tu veux faire du patin à glace...

Ludmilla s'arrêta et se tourna vers lui, un sourire en coin.

- Soit tu veux passer du temps avec moi.

Lucas l'observa à travers ses yeux presque trop bleus et se rendit compte que cette fille était très maligne. Mais même si elle disait cela pour plaisanter, elle n'avait pas forcément tort : il avait principalement répondu à son message pour passer du temps avec elle et oublier, le temps de quelques heures, qui il était réellement.

- Rêve pas trop, guapa, lui répondit-il alors en lui adressant un petit clin d'œil.

La demoiselle secoua la tête en souriant et rejoignit le stand où ils prêtaient les patins. Elle commença à converser rapidement en russe avec l'homme qui gérait le stand et Lucas eut beau déployer toutes ses neurones encore existantes, il n'arriva pas à comprendre le moindre mot de ce qu'ils se racontaient.

la chica del puente - l. hernández Où les histoires vivent. Découvrez maintenant