la chica del puente - l. hernández

fourteen

Vamos a vivir al maximo, la vida es corta y tu eres un regalo.
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30 décembre 2018.

A la veille de la nouvelle année, c'était la deuxième fois depuis leur rencontre que Ludmilla et Lucas ne se voyait pas, et cela leur faisait aussi drôle à l'un comme à l'autre. Plus d'une fois ils furent tenté d'inviter l'autre à se voir, mais pourquoi faire ? Et puis, ils avaient chacun besoin de prendre un peu de recul sur cette situation toute nouvelle et un peu effrayante, pour lui comme pour elle. Était-il prêt à s'engager aussi tôt dans une nouvelle relation ? Était-ce une bonne idée de s'intéresser à un homme légalement encore marié avec un enfant en bas âge ? Pouvait-il débuter une relation avec une fille alors qu'il ressentait toujours des sentiments, faibles certes mais présent, pour son ex ? Et n'était-ce pas une mauvaise idée que de ressentir quelque chose pour lui alors qu'il partait dans moins d'une semaine à l'autre bout du continent ? C'était là le véritable point d'interrogation, autant pour elle que pour lui. Les relations à distance, ça n'avait jamais été trop leur truc à tous les deux, ça avait même déjà été abordé aux détours d'une de leur conversation. Il fallait bien être réaliste, toute relation entre eux était vouée à l'échec, même si cela leur faisait de la peine à admettre. Ils ne s'étaient pas rencontré au bon moment, malheureusement.

Comme elle n'avait rien prévu de la journée, Ludmilla en profita pour se faire une journée détente. Pendant que son masque reposait sur son visage, elle en profita pour prendre des nouvelles de Maria qui avait attrapé une belle gastro. Super pour commencer l'année, avait-elle alors ironisé. La brune lui avait alors souhaité bonne chance, lui proposant de passer chez elle le lendemain soir afin de célébrer la nouvelle année ensemble, mais Maria avait refusé car elle préférait se reposer et que Ludmilla profite à fond de sa dernière soirée de deux mille dix huit.

Du côté de Lucas, il avait appelé sa mère en FaceTime afin de prendre de ses nouvelles et de voir son fils. Il avait ainsi apprit qu'Amelia s'était à nouveau faite remarquer en ayant tenté de convaincre Laurence de la laisser parler avec Lucas, ignorant sans doute qu'il ne se trouvait pas à Madrid. Elle avait ensuite forcé pour récupérer son fils, arguant qu'elle était sa mère et qu'elle n'avait aucun droit de lui interdire de le voir. Laurence lui avait ainsi répondu qu'ils règleraient cette affaire au tribunal au moment du divorce.

- Parce que c'est bien ce que tu as décidé, n'est-ce pas mon fils ? lui demanda sa mère.

Lucas prit quelques secondes pour répondre, avant d'hocher la tête d'un air résigné.

- Oui maman. Je me suis rendu compte qu'il fallait que j'arrête de m'accrocher à elle, qu'elle ne le méritait pas, lui répondit son fils, sûr de sa décision.

Laurence Py lui adressa un sourire, fier que son fils se soit enfin détaché de cette femme qu'elle n'a jamais vraiment pût supporter. Elle lui demanda ensuite comment se passait les vacances à Moscou et prit des nouvelles de Théo.

- D'ailleurs, il m'a parlé d'une jeune fille dont tu aurais fait la connaissance il y a quelques jours, lui demanda sa mère.

Lucas entrouvrit les lèvres en fixant sa mère à travers l'écran. Pitié, il fallait vraiment que Théo apprenne à fermer sa bouche.

- Euh... Ouais, répondit le footballeur vaguement.

- Et ? Tu n'as rien d'autres à me dire à son sujet ?

Il haussa les épaules.

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

- Je ne sais pas moi, elle a forcément un prénom cette fille.